Une des batteries du Poulmic non déterminée.
Küstenfliegerstaffel - Officiers de l'escadrille de Poulmic à une date indéterminée.
Une ultime fête sur la base avant le départ avant le front russe.
Les photos du ciel de la base
du Poulmic sont le fait d'un soldat Allemand lors de la seconde guerre
mondiale. Elles n'ont pas un grand intérêt graphique puisque l'on n'y
voit que des contrails (traînées de condensation d'avion). Pourtant historiquement,
elles rappellent une période méconnue, celle de l'occupation allemande
de la base
aéronavale de Lanvéoc loin des images glorieuses d'une armée du 3ème
Reich invincible.
En résumé, la base est partiellement sabotée par l'armée française en
déroute puis ré-équipée et améliorée par la Luftwaffe.
En 1940, il y a abondance et accumulation d'hommes et de matériels. Le
moral est bon, la guerre semble gagnée. Début 1941, la guerre commence
à s'enliser et toutes les défenses sont renforcées. Les batteries antiaériennes
qui protègent elles-aussi le périmètre de l'aérodrome s'intensifient.
Les artilleurs Germaniques s'ennuient et les incidents se multiplient.
Dans la nuit du 10 au 11 avril 1941, un canon de défense antiaérienne
tire un obus envoyé sur Camaret-sur-Mer. Un groupe de maisons est sérieusement
touché sans faire de victime rue Alsace-Lorraine. Les artilleurs de la
batterie étaient ivres cette nuit là, rentrer en Allemagne rapidement
était un vain espoir. Ils le savent désormais.
Les mois passent et la peur l'emporte sur tout autre sentiment. Le front
russe est ouvert depuis juin, et dès le mois d'août les effectifs volants
et terrestres se réduisent à vue d’œil. 10 soldats Allemands affectés
à la base désertent. Les aviateurs sont souvent ivres aussi. Les missions
de surveillance de l'Atlantique Nord sont périlleuses, sans escorte. Les
missions de bombardement au-dessus de l'Angleterre sont aussi inutiles
que mortelles. Pire que tout, la crainte de recevoir un ordre de transfert
vers le front russe tétanise les hommes qui assistent impuissants à des
bombardements de plus en plus fréquents de la base par la RAF sans pour
autant être massifs. Les forces alliés semblent vouloir abîmer les pistes
sans pour autant les détruire afin qu'elles soient réparées par des prisonniers
mal nourris et maltraités pour qu'en cas de nécessité, après le débarquement,
l'aviation alliée ait une base de servitude.
Des Allemands scrutent le ciel et font des photos pour se distraire avant
de partir vers l'Est d'un moment à l'autre, c'est dans cet état d'esprit
que ces clichés anodins ont été réalisés, la peur au ventre, le désarroi
en tête... Progressivement, la performance des troupes au sol et des aviateurs
va décliner jusqu'aux derniers jours de la guerre avec pour l'armée régulière,
une ultime frousse, celle d'être fusillée par les Américains que l'on
dit sans scrupules... Il est avéré que certaines batteries ont peu tiré
sur l'aviation américaine durant les semaines qui ont précédé la libération.
Ce n'était pas un défaut d'équipement.
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