Reder-ar-Moriou, Cm 2704 de 1938 – chantiers Tertu.
Le 23 avril 1941, après des difficultés de navigation, le bateau s'approche
des côtes anglaises. Le dundee est arraisonné par une vedette rapide britannique
(MGB Motor Gun Boat - canonnière) et conduit en Angleterre, à Newlyn,
petit port de Cornouaille. Corentin Sénéchal et son équipage de 18 hommes
restent en Angleterre.
Cerbère, Cm 2343 de 1929 – chantiers Keraudren (même
plan que le Bacchus).
Le dundee est mitraillé par un avion anglais en juillet 1942.
Sirène, Cm 2401 de 1929, propriété de Madame Rolande
le Hégarat depuis 1938. Entreprise de mareyage.
9 août 1942, arraisonné par un patrouilleur britannique puis conduit en
Angleterre à Helford. Le sloop ponté est enfin utilisé en lien avec les
côtes françaises par les services secrets Anglais.
Bacchus, Cm 2345 de 1928 – chantiers Keraudren.
Le dundee est mitraillé par un avion anglais en août 1942.
Asphodèle, Cm 2074 de 1924 – chantiers Le Fur.
Le dundee est mitraillé par un avion anglais en août 1942.
Quo-Vadis, Cm 2695 de 1938.
Le dundee est mitraillé par un avion anglais en août 1942 dans les eaux
d'Ouessant ce qui occasionne 3 blessés parmi les marins.
Louis-Raphaël, Cm 2351 de 1929, propriété de Madame
Rolande le Hégarat depuis 1939.
Le dundee est mitraillé par un avion anglais en août 1942.
La Scabieuse, Cm 2306 de 1928 – chantier Le Fur.
Septembre 1942, arraisonné, le bateau est conduit en Angleterre de force
malgré l'opposition du patron pêcheur Alfred Cornec.
Petite Annick.
Décembre 1942, arraisonné et retenu à Gibraltar.
Depuis l'occupation de l'armée allemande dans les ports
de pêche bretons, les marins pêcheurs subissent des pressions de toutes
parts pour que cesse la pêche.
Officiellement, le IIIème Reich interdit la pêche pour éviter que des
résistants, des espions, de l'armement, ne circulent en mer. Concrètement,
les autorités allemandes locales délivrent des permis de pêche à durée
déterminée à tous pêcheurs qui osent partir en mer durant la guerre dans
une zone hautement dangereuse la Manche et l'Atlantique Nord pour l'essentiel.
Dans les premiers mois de la guerre, les soldats Allemands de Camaret-sur-Mer
envoient des colis à leurs familles en Allemagne contenant langoustes
ou homards, huîtres, boîtes de sardines avec des petits mots de vacanciers
qui découvrent le charme de la vie maritime. Plus tard, les réquisitions
imposées à la population de la presqu'île ne suffisent plus à nourrir
la troupe, alors quelques pêches ne sont pas à dédaigner... Ainsi « hypocritement
» la pêche interdite est reconduite tant bien que mal selon les appétits...
Officiellement, le gouvernement britannique interdit toutes les pêches
en Manche et en Atlantique Nord pour éviter que les pêcheurs n'alimentent
l'armée allemande, soit directement en produits de la mer frais, soit
au travers de conserves que les conserveries du littoral fabriquent à
tour de bras avant le conflit.
De nombreuses réunions diplomatiques entre les Anglais et les Français
cherchent à trouver un point d'équilibre entre une interdiction totale
et une forme de contrôle raisonnable. Ces réunions par ambassadeurs interposés
dans des pays neutres s'achèvent invariablement par des échecs. L'amirauté
française exècre la Royal Navy et le gouvernement français a des penchants
non dissimulés pour le régime germanique. Churchill lui-même ordonne que
tous les moyens soient pris pour empêcher les pêcheurs bretons de pratiquer
leur métier. Toutes les unités de gardes-côtes marines (Royal Navy) et
aériennes (Coastal command - RAF) de l'Angleterre sont en veille et font
feu sur le moindre chalutier...
Pourtant, au vu des attaques que subissent les pêcheurs en mer, il n'y
a que peu de victimes, peu de bateaux coulés... Les vedettes rapides tirent
des coups de semonce pour dissuader le patron pêcheur de poursuivre sa
journée en mer. Et les avions chasseurs bombardiers Whirlwind (non présent
en presqu-île), Typhoon (le plus actif en presqu'île) et Tempest mitraillent
aussi mais mesurent en général leurs tirs alors qu'ils agissent dans le
cadre de l'opération
« Rhubarb » qui a pour but de détruire tous les moyens terrestres
et marins de circulation sur les côtes françaises... Dès 1942, l'aviation
américaine participe aux agressions contre les pêcheurs.
Dans la réalité, les marins pêcheurs et leurs bateaux sont utiles aux
Anglais car ils sont les ultimes maillons des réseaux d'évasion de la
résistance française qui exfiltrent les pilotes Américains et Anglais
tombés sur le sol français ou belge. Détruire un langoustier ou un thonier
n'est donc pas une nécessité impérieuse, l'intimidation suffit. C'est
d'ailleurs à ce titre que les vedettes rapides anglaises préfèrent arraisonner
les bateaux de Camaret, par exemple, pour les ramener dans les ports anglais.
Les marins les plus âgés continuent à pêcher dans les eaux britanniques
tandis que les jeunes rejoignent De Gaulle à Londres. Certains bateaux
quant à eux participent à des missions secrètes en traversant la Manche
autant que les services secrets anglais le réclament. Quelques ports anglais
de la côte Sud de l'Angleterre connaissent une agitation bretonne, on
y chante, on y boit, on reconnaît les confrères... L'ambiance est à la
résistance et à la confiance envers les Anglais, ce sont eux les amis
malgré les tensions du passé. Ainsi les militaires britanniques de terrain
et les pêcheurs tissent des liens contradictoires à ceux des diplomates
qui pratiquent les suspicions et les écueils répétés... Churchill remerciera
les pêcheurs Bretons pour avoir rapatrié tant d'aviateurs anglais... Remplacer
un avion était rapide, faire la formation de nouveaux pilotes était long.
Destins de guerre
19 juin 1940 premier jour d'occupation allemande
Qui a construit le Mur de l'Atlantique de la presqu'île de Crozon ?
Sous marins Naïade Q015 et Q124
Monument aux morts de Landévennec
3 frères morts pendant la grande guerre
L'arraisonnement du Nieuw Amsterdam
Croiseur cuirassé Kléber et sous-marin allemand UC-61
Déporté politique et déporté résistant
25/26 août 1944 bombardement de Roscanvel
3 septembre 1944 bombardement de Telgruc
Le 248 RI 208ème compagnie et 5ème Bataillon en 1940
La bataille de l'Ailette le 5 et 6 juin 1940
Bataillon de FTP - Franc-tireur-partisan
La bataille navale de Casablanca
L'Emigrant sous protection allemande
Départ des marins pêcheurs résistants vers l'Angleterre
Georges Robin de l'I A de Camaret
Bateaux de Camaret arraisonnés ou mitraillés par la Royal Navy et la RAF
La Suzanne-Renée - Réseaux d'évasions des pilotes Américains et Anglais de la WW2
Les tombes du Commonwealth de : Camaret - Crozon - Lanvéoc - Roscanvel
Poste avancé Toul ar Stang : Russes blancs
Les forces américaines de la libération de Brest et Crozon
Les forces allemandes lors de la libération de Brest et Crozon
Les légions étrangères allemandes présentes en Crozon
Officier mécanicien Capitaine Jean Tassa
Camp de prisonniers de Rostellec
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