Pointe de Pen ar Vir, limite Sud-Est qui portait le pavillon rouge des manœuvres.
Limite Est du champ de manœuvre.
Limite Nord.
La baie de Douarnenez recevait les tirs du champ de manœuvre.
Le champ de manœuvre dans la lande.
Vue sur Morgat.
Limite Sud-Ouest, Pointe de Tréboul.
La Pointe de Tréboul portait le pavillon rouge des manœuvres.
Pointes de Tréboul et Pen ar Vir.
Au cours du 19ème siècle, les landes à l'Ouest de Telgruc
sont un champ de manœuvres des troupes françaises du Finistère. Différents
régiments s'y cantonnent régulièrement pour des manœuvres réglementaires
nommées selon les configurations des troupes déployées en ces occasions.
Manœuvres réglementaires : ce sont des manœuvres de tirs obligatoires.
Manœuvres de garnison : un seul régiment impliqué.
Manœuvres régimentaires : plusieurs régiments impliqués mais pas forcément
de la même brigade.
Manœuvres de bataillon : des détachements de régiments s'affrontent de
régiment à régiment d'une même brigade (une brigade est une subdivision
d'une division).
Manœuvres de brigade : dans le cas présent, il y a une brigade de troupes
d'infanterie de marine qui deviennent des troupes d'infanterie coloniale
à partir de 1900 : le 2e et 6e de Brest. RIMa =>RIC. Le 2e est à la caserne
Fautras et le 6e à la caserne de Pontanezen.
Manœuvres de division : le 19e d'infanterie de ligne de Brest et le 118e
d'infanterie de ligne éclaté à Morlaix, Quimper, et Crozon constituent
la 44e division d'infanterie qui manœuvre à Telgruc.
Quelques exemples :
1896
Le 14 septembre 1896, la 2ème brigade d'infanterie de marine (2e RIMa
+ 6e RIMa), commandée par le Lieutenant-colonnel Clamorgan (général de
brigade par intérim) quitte Brest pour des manœuvres de brigade à Telgruc.
Les troupes en tenue de campagne sont transportées à bord des remorqueurs
de la direction des mouvements du port vers Le Fret. Les soldats font
une marche-manœuvre jusqu'à leurs cantonnements telgruciens.
1897
Manœuvres d'artillerie de marine sur cibles : barques, pontons... Telgruc
n'est pas concerné.
1898
Présence d'un bataillon du 6ème régiment d'infanterie de marine à Lanvéoc
en septembre 1898. Commandant Arnaud.
Présence d'un bataillon du 2ème régiment d'infanterie de marine à Crozon
en septembre 1898. Commandant Gillet.
Manœuvres de combat entre deux bataillons. Cantonnement à Telgruc.
1899
Un bataillon du 118e d'infanterie de ligne du commandant Le Loarer, quitte
Morlaix pour Telgruc pour des manœuvres et des tirs. Déplacement par marches-manœuvres.
13 Mai, La Feuillée ; 14, Brasparts ; 15 et 16, Châteaulin (séjour) ;
17, Saint Nic et Argol ; manœuvres de brigade, 18, 19 et 20 mai ; 21 repos
; 22 et 23 manœuvres ; 24, le régiment occupe les cantonnements de Telgruc
; 24, 25, 26 et 27 tirs ; 28, repos ; 29 et 30, tirs ; 31, départ (retour),
Châteaulin ; 1er juin, Brasparts ; 2, La Feuillée, 3, La Feuillée (séjour)
; 4, Morlaix.
1900
21 mai - 30 mai, Un bataillon du 118ème d'infanterie de Quimper en exercice
de tirs de combat à Telgruc. Un bataillon du 118e de ligne de Morlaix
est aussi présent, ce dernier rentre à pied et passe le 1er juin à Châteaulin.
Les officiers du 118e ont offert 50 francs en faveur de la création d'une
société de tir scolaire.
Les manœuvres d'automne des troupes de la marine (désormais nommées 2e
RIC et 6e RIC – régiments d'infanterie coloniale) sont annulées par le
ministre de la marine le 15 août 1900 à cause de la guerre en Chine. Il
n'y aura seulement que des manœuvres de garnisons à proximité des ports.
1901
Le 10 mai, le détachement du 19e RI, chargé de la conduite des chevaux
d'officiers et voitures régimentaires quitte les manœuvres de brigade
de tirs de Telgruc. Présence du Général Planazet commandant la 44ème brigade
d'infanterie (19e + 118e).
Le 20 mai, 1550 hommes (2e RIC + 6e RIC), en deux vagues, embarquent à
Brest pour Lanvéoc. Première vague 5h, deuxième vague 7h45.
1902
Un détachement du 19e de ligne composé d'un officier et de trente hommes,
avec les chevaux et voitures d'approvisionnement, fait étape à Châteaulin
le 29 avril. Manœuvres du 19e du 30 avril au 7 mai à Telgruc pour des
tirs de combat puis exécute des exercices combinés avec le 118e (Morlaix).
Cantonnement à Lanvéoc. Le bataillon du 118e de ligne de Morlaix commandé
par le commandant Jeuné est composé de 11 officiers, 376 sous-officiers
et soldats, sept chevaux et deux voitures.
Ces manœuvres de la 44ème division d'infanterie font l'objet de communiqués
officiels :
En exécution des ordres du ministre de la guerre, les troupes de la 44e
brigade d'infanterie se rendront à Telgruc pour y exécuter des tirs collectifs
et de combat. Les tirs auront lieu de onze hzures du matin à cinq heures
du soir, les jours suivants :
19ème régiment d'infanterie, les jeudi 1er, vendredi 2, samedi 3, lundi
5 et mardi 6 mai ;
118ème régiment d'infanterie, les vendredi 9, samedi 10 et lundi 12 mai.
Les tirs seront exécutés sur le territoire de la commune de Telgruc
à l'ouest du bourg.
La ligne principale est orientée N-O au S-O : partant de la croix de Kerbriant,
elle est dirigée vers la mer, à mi-distance entre la pointe de Tréboul
et celle de Pen-ar-Vir. Les limites du polygone seront balisées au moyen
de mâts de signaux placés à chaque angle. La circulation sera rigoureusement
interdite dans les limites du polygone. Dans ce but, une heure avant le
tir, des fanions rouges seront hissés au sommet de chacun des mâts limitant
le polygone ; à la même heure, la retraite sera sonnée par les clairons
sur le périmètre du polygone ; après le tir de chaque journée, les clairons
sonneront la marche et les fanions rouges seront abattus. Un garde-pêche
croisera pendant les tirs à proximité et en dehors de la zone dangereuse
: il aura pour mission de prévenir du danger des bateaux qui approcheraient
et arborera le pavillon rouge une heure avant le tir. Les maires
des communes bordant la baie de Douarnenez sont priés de faire porter
la présent avis à la connaissance de ceux de leurs administrés qui fréquentent
ces parages. Les tirs n'auront pas lieu les dimanches 4 et 11 mai ni le
jeudi 8 mai, jour de l'Ascension.
Trois régiments d'infanterie coloniale quittent Brest dont le 2e le 20
mai 1902 par les vapeurs brestois jusqu'au Fret puis marche vers Argol
et Telgruc. Tirs durant 7 jours et retour à pied par étapes par Châteaulin
sous le commandement du général Chevallier qui fait faire des manœuvres
sur le chemin. Puis halte par Landerneau pour les 2e. Le 6è ne passe pas
à Landerneau. Retour à Brest étalé autour du 10 juin. Le 21e régiment
rentre par les vapeurs en dernier. Le 21e RIC est une nouvelle entité
créée avec les effectifs du 2e et fut engagé au Maroc en 1900. Ce régiment
ne va pas rester à Brest et sera envoyé au Fort d'Ivry prochainement.
1903
Les manœuvres de 1903 sont prévues ainsi :
La 44e brigade d'infanterie manœuvre le 1er mai au 6 mai pour le 19e RI
et le 8 mai au 13 mai pour le 118e RI. Manœuvres de tirs à Telgruc de
la 2e brigade d'infanterie coloniale composé du 2e RIC (500 hommes) et
6e RIC entre le 22 mai et 30 mai (2e) et le 2juin et 11 juin (6e). Mêmes
conditions que les manœuvres de 1902 avec le même avis aux mairies. Général
commandant la 2ème brigade : Gonard.
Manœuvres supprimées par ordre du ministre de la guerre le 23 avril par
mesure d'économie.
1904
Périodes similaires. 44e brigade suivie de la 2e brigade coloniale. Cantonnement
au bourg de Telgruc. Retour à Brest du 2e RIC, 371 hommes, 23 officiers,
9 chevaux. Manœuvres de tirs commandées par le Général Frey (commandant
la 3e division d'infanterie coloniale) et le général Gonard. Les officiers
et sous officiers sont logés chez l'habitant et les hommes cantonnés.
Des précisions sur les coloniaux.
Brest 16 mai 1904.
Départ du 6ème colonial du colonel Bertin. Le bataillon de marche du 6ème
régiment d'infanterie coloniale, sous le commandement du chef de bataillon
Moraine, embarque à cinq heures, au 1er bassin du port de commerce, sur
les vapeurs brestois. Le vapeur Rapide a pris à son bord 200 hommes ;
le vapeur Express, 275, et le vapeur Cotentin, 150. Les hommes sont en
tenue de campagne, les couvre-pieds roulés sur le sac. Les vapeurs accostent
à Lanvéoc, marche des troupes jusqu'à Telgruc (13km).
1905
Le 19e RI manœuvre dans les landes côte Sud, à Telgruc du 23 mai
eu 2 juin. Un bataillon cantonne au bourg de Telgruc, un second à Kernon,
le troisième à Penquer-le-Caon. Le général Gaudelette commandant la 44e
brigade d'infanterie, assiste aux tirs les 27 et 29 mai. Ces manœuvres
sont sous la direction du général Ambrosini, commandant la 22e division
d'infanterie à Vannes.
Des manœuvres de tirs de combat sont annulées du fait qu'une maison privée
se trouve sur la zone de tir. Les exercices sont transférés au Menez-Hom.
Les commerçants de Telgruc n'ont pas manifesté leur déception même si
l'absence des militaires est une perte de chiffre d'affaire considérable.
Crozon 1 juin
Le bataillon du 118e de Crozon quitte le fort à trois heures du matin
pour le nouveau champ de tir du Ménez-hom. Cantonnement à Telgruc. Le
118e de Quimper est présent et un détachement de Morlaix aussi, en l’occurrence
le bataillon du commandant Jacquot.
1906
Retour à Brest de la 2e brigade d'infanterie coloniale après des manœuvres
à Telgruc le 11 août. Retour par Lanvéoc et le vapeur Brestois qui embarque
deux bataillons à la fois par deux fois.
1907
Les 2e et 6e RIC quittent Brest le 28 mai pour effectuer leurs tirs de
combat à Telgruc.
Le 6e régiment marche sur Landerneau par la grande route, le 2e prend
le passage de Plougastel, par les bacs de Kerhuon. Une première, les bacs
sont vétustes.
Le matériel de tir est embarqué sur le bateau à vapeur Rapide, débarquement
à Lanvéoc.
Le général Riou, commandant la brigade d'infanterie coloniale supervise
les manœuvres qui se déroulent à Telgruc et au Ménez Hom. Retour à Brest
le 13 juin.
ETC...
Les régiments sont envoyés à L'Est pendant la première guerre mondiale.
Les manœuvres n'ont plus lieu d'être. Après guerre, il semblerait que
les terrains de Telgruc aient été mis à l'écart, trop exigus d'autant
que progressivement les moyens matériels militaires mécanisés sont en
nettes augmentations. De plus les régiments prennent le train dorénavant
pour rejoindre des camps d’entraînement comme celui de Coëtquidan. C'est
le cas du 2e RIC le 7 mai 1938 à la veille de la seconde guerre mondiale.
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