Le fort de Lanvéoc perché sur les hauteurs. Dessous le "camping de la Cale" en lieu et place d'un four à chaux disparu. Devant, la cale si primordiale... Puis la plage de sable importé surnommée la plage des grands mères. Les petits-enfants s'y amusent en toute quiétude tant la surveillance est aisée. Les grands-parents se sentent aussi rassurés que les enfants.
Le port de Lanvéoc fut mis en place sommairement depuis
des temps immémoriaux pour que les biens de consommation manquant à la
commune de Lanvéoc puissent être acheminés par bateaux, souvent par chaloupes
non pontées, avec une voile ou deux, ceci depuis le port de Brest à deux
encablures. La production céréalière locale partait en sens inverse à
la saison.
La principale activité du port, aménagé très tardivement (19ème siècle)
et ceci en toute simplicité, fut néanmoins le passage des militaires (présents
dans le fort) prêts à servir sur Brest, ou des troupes envoyées dans les
colonies anglaises des Amériques par voies maritimes. Plus anciennement
encore, 3 ambassadeurs de Siam y transitèrent le 6 juillet 1686. Un cortège
coloré de serviteurs, d'interprètes, de mandarins, descendants de bateaux
aux voiles carrés s'installant sur des litières richement décorées, autant
que les bannières prenant le vent, constitua un fait historique mémorable.
Musique cérémonieuse et bruits variés enchantèrent les Lanvéociens éberlués.
Le cortège prit la voie royale vers Quimper, puis Paris pour une audience
devant le roi Louis XV pour remettre un coffret contenant une lettre du
roi de Siam Phra-Narai.
Après le période des bateaux à vapeur du 19 et 20ème siècle et du cabotage,
l'activité n'a eu de cesse de s'amoindrir pour devenir le rendez-vous
des plaisanciers. Le petit port de plaisance connaît le calme parfois
trompeur de la Rade de Brest entre le port du Fret et celui de Landévennec.
Les quelques dizaines de bateaux de plaisance sont pour la plupart hors
de l'eau en hiver.
Le remontée vers l'Aulne maritime est une découverte appréciable en toutes
saisons. Le Faou n'est pas loin...
Une cale peut paraître anodine par son aspect "rustique"
pourtant une cale est un lien de vie qui a animé des générations d'habitants
locaux mais pas seulement. Une cale est un plan incliné qui permet l'accostage
des bateaux et leurs déchargements ou chargements. La pêche, les marchandises*
en "import-export" puis des visiteurs ! Des Brestois qui venaient humer
le parfum de la vie à Lanvéoc avec les foires aux petits veaux du vendredi,
les fêtes locales, le pardon de Sainte Anne... Les bateaux à vapeur sillonnaient
la rade de Brest à heure régulière jusqu'à ce que le prix du charbon après
la Première Guerre Mondiale ne rende la liaison non rentable.
Après une demi siècle d'attente, la commune de Lanvéoc est enfin pourvue
d'une cale construite en 1841, améliorée par deux rampes en naissance
de la cale en 1866 et vite insuffisante pour accueillir en toute sécurité
les vapeurs qui s'allongent avec le temps. Le dernier allongement tardif
date de 1927 après maintes et maintes suppliques administratives.
L'armée allemande tente un dynamitage qui échoue en septembre 1944. La
Cale en réchappe de justesse.
* Les marchandises représentatives de l'époque sont
les fruits et légumes, l'alcool, les produits manufacturés, qui viennent
de Brest, ainsi que les amendements marins prélevés dans la rade et destinés
à l'agriculture. Les Lanvéociens exportent essentiellement des céréales
vers Brest pour l'armée bien souvent. Un tiers d'import, pour deux tiers
d'export en volume mais pas en valeur marchande.
Le maërl était déchargé des gabares pour être chargé dans des charrettes
tirées par des chevaux dont les sabots ripaient sur les pavés. Un conseil
municipal avait demandé une plate-forme de débarquement dont le prix de
revient était apparu dispendieux aux pouvoirs publics qui ont estimé qu'il
ne bénéficiait qu'à la filière agricole et non à toute la population,
le projet fut éclipsé comme celui d'un abri pour l'accueil des voyageurs.
Le ponton désaffecté de l'Otan du port pétrolier en arrière plan. Construction basée sur des palplanches. Les vestiges de la cale de Castel Bihan (cale Est) en premier plan.
Le projet du môle de Castel Bihan en Lanvéoc a pour but
de permettre l'accostage des bateaux dans de bonnes conditions quel que
soit le niveau de la marée. De plus, il "ferme" le port et le
protège des courants. La cale Ouest à l'autre bout du port est saturée
par la navigation d'autant que les bateaux à vapeur de voyageurs encombrent
par leurs grandes tailles. Les petits bateaux de pêche locaux sont souvent
obligés d'échouer sur une plage où quelques rochers sont saillants. La
grève sera dérochée.
Le port de Lanvéoc accueille 180 bateaux à l'année à la fin du 19ème siècle,
le port du Fret en fait plus du double. Le Fret ne voit pas d'un bon œil
une amélioration du port de Lanvéoc. Le projet tarde pour des raisons
de financement qui dépasse le budget de la commune, seule la déclaration
d'utilité publique peut engager l'Etat. Après des jeux d'écritures administratives,
il est enfin considéré qu'un môle au niveau de la pointe de Castel Bihan
- Petit Château - serait utile à la communauté, la réalisation se fait
en 24 mois à partir de 1885* pour une longueur de 45,50m par l'entreprise
quimpéroise Nédélec. Ensuite y est ajouté une cale de 36,10m en 1894.
Après la disparition de la circulation à vapeur, le train puis la voiture
ayant pris le relais en presqu'île de Crozon, le môle perd de son utilité
et son entretien est sporadique. La cale Ouest suffit désormais et fait
l'objet de toutes les attentions.
A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l'armée allemande place des charges
explosives sur la cale Ouest et le môle de Castel Bihan, craignant de
faciliter un débarquement allié qui pourrait être conduit vers la base
de Lanvéoc. Seules celles du môle explosent, celui-ci est détruit. Après
guerre, un dépôt de carburant de l'OTAN dans des abris antiatomiques est
construit au dos des vestiges du môle. La municipalité estime qu'il n'est
plus de son ressort de remettre en œuvre l'ouvrage.
Le toponyme Castel
Bihan remonte du temps des seigneurs de Poulmic qui avait élévé un
petit fortin.
* Le projet du môle pâtit des tergiversations des différentes municipalités qui modifient leurs exigences "fréquemment". Ultime revirement, alors que le môle est en construction sur le rocher, la municipalité de l'époque demande que soit déplacé l'ouvrage de 10 mètres vers la grève pour sortir le môle de son rocher. Demande rejetée.
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