Vestiges actuels de la poudrière de 1000m² pour un stockage de 250 tonnes. Chaque bâtiment de l'île aux Morts fait 45 m de long et 22 m de large.
Vestiges actuels du lazaret de l'île Trébéron.
Latrines Est.
Les latrines sous le lierre, une façon de limiter les contagions par les excréments. La cale au niveau de l'eau recevait les militaires en quarantaine que l'on faisait se déshabiller immédiatement avant qu'ils ne se brossent mutuellement à la paille, puis rincer à l'eau de mer. La maison en premier plan est l'étuve dans laquelle on faisait bouillir les vêtements que les soldats nus attendaient avec impatience sur la cale. Le seconde petite maison était un poste sanitaire occupé par les médecins à qui revenait la tâche de diagnostiquer une fièvre. Derrière, les vestiges du mur séparatif qui délimitait les zones de quarantaine. L'étuve deviendra la maison du gardien quand le site sera désaffecté et ceci jusqu'en 1960. Ensuite c'est l'abandon définitif.
La cale du lazaret de Trébéron. Au centre gauche, les latrines. Au centre droit le mur de séparation entre les malades et les valides. La cale par laquelle arrivait les marins en quarantaine et par laquelle les cadavres étaient transférés vers l'île des Morts (ancienne Petite île de Trébéron).
Les deux îles Trébéron à droite et celle des Morts à gauche, aujourd'hui.
Les îles rattachées à Rostellec (Callac / Halleg : les
saules) étaient à l'origine des biens privés de la famille Provost (Seigneur
de Trébéron) ayant résidé au manoir de Gouerest, puis celui de Quélern
tout en étant propriétaire de celui de Trébéron.
Les équipages ayant participé à la bataille navale du cap Bévéziers le
10 juillet 1690, en Manche, contre la marine anglo-hollandaise sont hautement
contagieux et séjournent en quarantaine sur l'île de Trébéron par volonté
royale. Ils vivent sous des toiles de voile à même le sol. L'eau et la
nourriture venaient par chaloupes ou gabares de Roscanvel. Il était préférable
d'exposer la population de Roscanvel plutôt que celle de Brest qui comptait
une amirauté.
En 1756, Emmanuel-Auguste Cahideuc Dubois de la Motte, officier de Marine
réputé, revient avec sa flotte de L'île Royale de toute urgence. Tous
ses hommes ont le typhus. Ils rentrent de la guerre contre les Anglais
pour conserver le contrôle de Louisbourg, une forteresse de Nouvelle-Ecosse
(Canada). Ceux-ci sont répartis sur l'île de Trébéron qui n'a pas encore
de réels aménagements. La Grande île de Trébéron et la petite île de Trébéron
sont propriétés de son épouse. On y campe sommairement dans des conditions
épouvantables. Le typhus se répand sur la Presqu'île de Crozon et à Brest.
Au vu de la fréquentation incessante des marins atteints ayant séjourné
sous les tropiques, il est enfin décidé de monter une structure adéquate.
750 bagnards arrivent à Brest en 1768, le maire s'oppose à leur entrée
en ville. À cette époque, il n'y avait personne sur Trébéron, ils y furent
conduits. Une centaine va y mourir. Ils seront enterrés sur l'île des
morts. Le lazaret (construit en 1772 par les bagnards pour l'essentiel
et dont le nom est une déformation du mot Nazareth) est un hôpital dispensaire
qui accueille les marins en quarantaine. 40 jours d'isolement (en réalité
21 jours) pour être sûr qu'aucune fièvre contagieuse ne se diffusera insidieusement
dans le port de Brest. Les rotations des marins sont calculées selon le
nombre de personnels embarqués qui peut aller jusqu'à mille homms par
navires. L'hôpital dispose de 200 places, d'une chapelle et d'une chambre
de dissection en vue d'autopsies conduites par des équipes médicales.
Les marins malades mouraient et étaient enterrés sur l'île des Morts toute
proche. Choléra, fièvre jaune et bien d'autres maladies étaient à craindre
jusqu'à ce que la navigation coloniale décline.
Ce seront les Soeurs de la Sagesse, des religieuses, qui feront office
de personnel soignant bien souvent et ceci depuis le règne de Louis XIV
durant lequel, elles se sont portées volontaires pour être exposées aux
pires épidémies. A Trébéron, il est dit qu'aucune soeur ne fut malade
alors que certaines y passèrent de nombreuses années, voire "toute
une vie".
En 1828, l'île est séparée en deux par un mur pour que les malades contagieux
n'aient plus de contact avec les biens portants. Une épidémie de dysenterie
sévit alors. Versant Nord les biens portants. Versant Sud les malades.
Dès 1808, l'aspect militaire entre en jeu, l'île aux Morts est devenue
stratégique. La poudrière de Recouvrance à Brest côtoie des maisons d'habitation.
Un tir d'artillerie ennemi et c'est tout un quartier qui disparaît. L'inquiétude
est grande parce qu'une frégate anglaise, et ceci malgré le dispositif
de défense du goulet, est venue narguer le port de Brest en tirant deux
salves.
Une poudrière est élevée sur l'île afin de fournir le port militaire de
Brest. L'occupation des sols de l'île aux Morts est telle, que dorénavant
l'île de Trébéron fera office de lieu de soin et de cimetière (au Nord
de l'île).
Il fut un temps où le décor sinistre de l'île fit envisager d'installer
le lazaret sur l'île Longue. On y parlait alors d'aide à la guérison de
l'âme (1835)...
Les dernières craintes épidémiques auront été celles des oreillons en
1908 à Brest. Le transfert au lazaret a été envisagé un temps avant que
la maladie ne s'estompe d'elle-même. En 1909, le cuirassé Dévastation
resense des cas de méningite, ce sera la dernière mission sanitaire.
A cette époque le lazaret est devenu un sanatorium pour les marins malades
du tabac et de l'alcool ainsi que les tuberculeux. Activité interrompue
(1911) lors de la première guerre mondiale.
La vocation sanitaire ne fut pas la seule, il y eut la période des prisons
avec des forçats dès la fin du 18ème siècle, des déportés arabes, des
communards (1871). Ces derniers étaient entassés sur des pontons et des
bateaux dans les environs, ce qui déclencha des drames sanitaires.
Durant la première guerre mondiale des soldats blessés passeront leurs
convalescences sur l’île de Trébéron. Ils y côtoieront un millier de prisonniers
Allemands et Autrichiens jusqu'en 1919.
L’hôpital sera à nouveau opérationnel pendant la seconde guerre mondiale
pour soigner des soldats alliés ou adversaires sans distinction.
Les trois poudrières de l’île aux Morts sont construites sans aucun métaux
pour éviter les réactions chimiques explosives. Ce sont aussi des bagnards
qui contribuèrent aux chantiers entre 1808 et 1814.
Dès 1868, ces poudrières ne sont plus d'actualité pour l'armée. Elles
sont transférées à St Nicolas en Guipavas bénéficiant ainsi des voies
ferrées. La puissance des canons a évolué tellement que la poudrière peut
subir un tir provenant de l'anse de Camaret et exploser en privant ainsi
l'escadre de Brest de ses poudres.
L'armée allemande stockera des munitions sur l'île aux Morts au cours
de le Seconde Guerre Mondiale et s'en servira aussi comme prison pour
des civils. Certains parlent de torpilles en particulier ceci d'autant
que la base sous-marine de Brest en réclamait un grand nombre.
Le Manoir de Trébéron de la famille Provost pourrait être à l'origine des noms des îles Trébéron. Dernier détail, ces îles ont été aussi des carrières de microgranite pour la production de pavés employés sur des chaussées militaires.
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