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Rue de la Chalotais - Louis-René de Caradeuc de La Chalotais

Un bilinguisme douteux : la rue de l'échalote.

Le château du Taureau de la baie de Morlaix.

Louis-René de Caradeuc de La Chalotais (1701 - 1785), procureur général au Parlement de Bretagne a donné son nom à une rue de la commune de Crozon. Ce juriste estimé fut un pilier de la fronde parlementaire à l'encontre du pouvoir royal, à l'encontre du roi Louis XV (15) lui-même.

Le roi cherche de l'argent et délègue aux gouverneurs du royaume les pleins pouvoirs pour remplir les caisses de l'Etat. Seul l'impôt peut y contribuer. Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis-Richelieu, duc d'Aiguillon, pair de France, comte d'Agénois et de Condomois, duc d'Agénois et duc d'Aiguillon (1720 - 1788), est un militaire au caractère autoritaire, ultra-loyaliste, il dirige la Bretagne à l'aveugle. Il conçoit les impôts extraordinaires du roi en sursoyant le parlement de Bretagne qui lui seul a autorité pour instituer une nouvelle imposition. Les parlementaires issus de la noblesse sont contre cette levée de fond qui sera ponctionnée dans leurs économies. Le peuple est exsangue depuis longtemps.

La Chalotais a en horreur les jésuites et milite pour l'éducation nationale laïque, il n'est guère plus amiable avec l'autorité royale et voit l'avenir au travers d'un parlement souverain. Il reste un noble et n'envisage pas la révolution, ni la moindre république mais souhaiterait un peu plus d'autonomie régionale. Il se trouve donc en opposition frontale avec le Duc d'Aiguillon, ultra-conservateur et garant de l'autorité royale unique et indivisible.

Le parlement de Bretagne refuse d'enregistrer les lettres patentes du roi en mars 1765 : il s'agit alors de l'ouverture de la fronde de la Bretagne appelée « l'affaire de Bretagne » dans les salons de Versailles. 80 parlementaires en robes rouges sont priés de se présenter au Roi. L'entrevue est houleuse. De retour à Rennes les parlementaires déclarent, le 22 mai 1765 : « Les imputations accablantes contenues dans le discours du roi ont avili les magistrats et les ont mis dans l'impuissance de faire respecter les lois.... Ils n'ont donc plus qu'à consommer l'abdication d'un ministère désormais inutile.» Aucune autorité légale n'a jamais osé une telle rébellion.

Un nouveau parlement de 19 conseillers est dessiné par le duc. Le «bailliage d'Aiguillon», l'assemblée ainsi surnommée, se réunit en janvier 1766 sans convaincre quiconque, le peuple ricane. A Versailles, on cherche à impressionner les réticents Bretons. La Chalotais considéré comme le principal frondeur est arrêté avec son fils parlementaire dans la nuit du 10 au 11 novembre 1766 au prétexte que le magistrat aurait écrit des billets injurieux au ministre St Florentin. Louis Phélypeaux, comte de Saint-Florentin, duc de La Vrillière (1705 – 1777) secrétaire d'État à la maison du roi et ministre d'État.

Une étude graphologique donnerait la preuve à l'accusation. D'autres parlementaires sont aussi arrêtés : Charrette de la Gâcherie, Charrette de la Colinière, Picquet de Montreuil. De son cachot, La Chalotais aurait publié deux mémoires pour sa défense grâce à un cure-dent trempé dans un jus de suie. Les écrits furent mis dans des enveloppes de sucre et de chocolat.

De la prison du château du Taureau à Morlaix à la Bastille à Paris, il n'y a qu'un voyage en vue d'un procès. Le 22 décembre, le roi renonce à poursuivre ; l'accusation est si fragile qu'il craint le ridicule et l'émeute, les accusés sont condamnés à l'exil hors de Bretagne. La Chalotais se retrouve à Saintes.

Jusqu'à la démission du duc d'Aiguillon en août 1768, le parlement de Bretagne est l'objet de pamphlets de plus en plus acerbes, le pouvoir royal est discrédité. La noblesse bretonne fait bloc, les loyalistes sont mis à l'écart en région.

En 1773, La Chalotais revient en Bretagne pour y enterrer sa femme. Il est arrêté et enfermé au château de Loches en juin 1774. Louis XV meurt le 10 mai. Louis XVI (16) rétablit immédiatement les prérogatives du parlement de Bretagne. La Chalotais rentre à Rennes en héros et retrouve ses fonctions jusqu'à sa mort.

Cette confrontation entre la noblesse parlementaire de la région et le pouvoir central absolutiste est un premier jalon de la future Révolution française de 1789. Durant « l'affaire de Bretagne », la royauté n'a eu de cesse de reculer : impensable mais exemplaire pour la suite de l'histoire révolutionnaire.

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