Quatre versions pour une même église qui domine les hauteurs
de la Presqu'île de Crozon... Une haute domination qui fit penser à certains
opérateurs de téléphonie mobile qu'une antenne y serait très bien logée
sur le solide clocher. La raison surnagea, les antennes sont érigées dans
le quartier.
Il ne reste pas de traces des deux premières versions de l'église dont
la seconde était le fait du recteur de Crozon et abbé de Landévennec Jean
Briant. Cet écclésiastique de haut rang intellectuel fit les grandes écoles
en Italie et en Allemagne. Il arriva en 1596 en Presqu'île et fit reconstruire
l'église de Crozon en 1615.
L'église Saint Pierre à Crozon a été construite une troisième fois en
1866 sur les plans de l'architecte Jules
Boyer en ce qui concerne le clocher. Le porche du 16ème siècle a été
réutilisé à partir de l'église d'origine. Un nouveau clocher plus "trapus"
en pierre de kersanton a été élevé et servait d'amer pour les marins de
la baie de Douarnenez. En 1899 et ceci jusqu'en 1901, l'église est reprise
une quatrième fois sous la direction architecturale d'Armand
Gassis pour un prix de 86000 anciens francs aux deux tiers payés par
les paroissiens. L'église Saint Pierre a eu des dégâts en 1944. Son style
néogothique ne suscite pas l'enthousiasme. Son charme vient de l'intérieur
!
Mobilier selon l'inventaire de 1988 :
Transept nord, autel du Rosaire avec retable à quatre colonnes torses
et fronton brisé, exécuté par Maurice Le Roux en 1664 : au centre, le
groupe traditionnel en haut relief, les 15 médaillons entourant la Vierge,
et, dans la brisure du fronton, statue de saint Joseph dans un présentoir
à quatre colonnettes torses. Bas-reliefs polychromes : le Bon Pasteur
sur la porte du tabernacle, et, de part et d'autre, sainte Marguerite,
bustes de la Vierge et du Christ, moine tenant une croix.
Contre un mur de refend, autre autel, en tombeau galbé ; sur le tabernacle,
petit dais rond à quatre colonnettes lisses.
Transept sud, autel en tombeau galbé ; tabernacle à colonnettes torses,
Christ Sauveur sur la porte, Flagellation et Chute de Jésus de part et
d'autre, bas-reliefs polychromes du XVIIe siècle. Au-dessus de cet autel,
retable dit des "Dix Mille Martyrs". Ce triptyque raconte, en haut relief,
l'histoire des légionnaires martyrisés sur le Mont-Ararat sous l'empereur
Hadrien. Bois peint et doré de la fin du XVIe siècle et du début du XVIIe
siècle (1624 sur un volet). Chaire à prêcher en chêne foncé, sculptée
en 1679-1680 par Louis Bariou et son gendre, menuisiers à Quimper. Sur
les panneaux, quatre scènes de la vie de saint Pierre, dont sa crucifixion.
Sur l'abat-voix, Ange à la trompette.
Fonts baptismaux de granit portant la date de 1742.
Statues en bois polychrome : Christ en croix (1950), deux Anges adorateurs,
saint Joseph (nord), saint Pierre, saint François d'Assise, saint Yves
assis, saint Corentin (E. Quentric, 1937).
Vitraux de l'atelier Fr. Razin, Nantes, 1946, dans le transept et le chœur
et de Marie-Jo Guével, en dalles de verre, dans les bas-côtés et toutes
les fenêtres hautes.
Orgue restauré par Heyer en 1857, éléments du XVIIe siècle ; le buffet
est d'époque Restauration.
Pierre tombale du XVe siècle aux armes des Provost Seigneurs de Trébéron
et des Chastel de Guipronvel. Autre pierre tombale aux armes des Marc'hallac'h
Seigneurs de Keramprovost, également du XVe siècle.
Au presbytère, châsse reliquaire en cuivre doré datant du XVIe siècle
et portant l'inscription : "GOVZIEN FAICT FAIRE CESTE RELIQUERE EN LONEVR
DE DIEV MONS SAINCT PIERRE AVECQ DIZ MILLE MARTIRS POR LA PAROSSE DE CRAUZON"
(C. - Hervé Gouzien était recteur de Crozon en 1516).
Panneau n°15 : Lapidation des Chrétiens.
Panneau n°17 :Les Chrétiens marchent sous les coups de bâton des soldats Romains, un ange enlève les pointes du sol avant le passage des supliciés.
Le retable des 10000 martyrs est un bas relief du 16ème
siècle attribué à des artistes bretons locaux qui ont mis « en image »
le martyre des soldats chrétiens exécutés sur le mont Arafat en Arménie,
sous le règne de l'empereur Hadrien (117-138). 400 personnages sont sculptés
dans du chêne et peints ensuite. Le retable porte la date sur un châssis
du volet gauche : 1624. Des encadrements sont du 17ème siècle.
Les panneaux polychromes retracent une forme d'adoration du Christ que
décrit Louis Calvez ainsi :
« Les Gadaréens et quelques autres peuples, vers l'Arménie
majeure, s'étaient révoltés contre les Romains et avaient formé une armée
de plus de cent mille hommes.
Les proconsuls d'Arménie et des autres provinces voisines lancèrent contre
eux un corps de 16000 hommes aguerris. Mais devant la multitude des ennemis,
près de la moitié d'entre eux prirent la fuite. Seuls 9000 soldats, animés
par le tribun Acase Garcère, tinrent bon. Avant d'engager le combat, ils
offrirent des sacrifices aux idoles. Ce culte idolâtrique, au lieu de
les stimuler, abattit leur ardeur.
Un ange leur apparut alors, leur recommanda d'invoquer le Dieu du ciel
et son fils Jésus-Christ, leur promettant à ce prix la victoire. Garcère
et ses hommes se convertirent et triomphèrent de leurs ennemis.
Fortifiés dans leur foi, il rendirent grâces à Dieu et décidèrent de vivre
et de mourir pour lui. L'ange qui leur était apparu les félicita, puis
les conduisit sur le mont Arafat. Là, des anges les instruisirent des
mystères de la foi et leur annoncèrent qu'ils auraient à souffrir et à
mourir pour le Christ.
Apprenant leur victoire et leur retraite, les généraux romains les invitèrent
à rejoindre le reste de l'armée... Ils déclarèrent qu'ils étaient Chrétiens
et qu'ils ne voulaient à aucun prix sacrifier aux idoles. Leurs anciens
compagnons marchèrent alors contre eux. Le représentant de l'empereur
menaça de les torturer et de les faire mourir, s'ils ne revenaient pas
sur leur décision.
Acace se fit porte-parole des chrétiens et refusa d'obtempérer aux ordres
du tyran. On essaya de les lapider ; ce fut sans succès.
On les dépouilla de leurs vêtements, on les attacha aux arbres. On devait
les flageller tous, mais bientôt les bras des bourreaux se raidirent.
A cette vue, Théodore, un des chefs de l'armée impériale, se déclara chrétien,
ainsi que ses milles soldats, ce qui portait à dix mille le nombre des
confesseurs de la foi.
Irrité, le tyran fit marcher les patients sur des pointes de fer répandues
à terre sur une longueur de 20 stades (3700 mètres). Ici encore, les Chrétiens
bénéficiaient de la protection divine ; des anges arrachaient des clous
devant eux. Ils parvinrent à la ville d'Alexandrie où ils eurent à subir
les supplices que souffrit le Christ pour notre salut : couronnement d'épines,
lacération des côtes, flagellation...
Enfin on décida de les crucifier sur le Mont Arafat. Avant de mourir,
plusieurs recueillirent le sang qui coulait de leurs plaies et se le répandirent
sur la tête, pour que cette ablution leur servit de baptême. »
Qu'elle chante ou qu'elle pleure
Ma voix toujours prie
En l'an de grâce 1961
Sous le pontificat de S S Jean XXIII
J'ai été bénite (22 mai 1961)
Par son excellence Mgr André Fauvel
Evêque de Quimper et de Léon
Abbé Yves le Bihan étant curé doyen
Albert le Lann Maire
de Crozon
Fonderie Cornille-Havard Villedieu-les-Poêles
J'ai été nommée
Marie-Thérèse
Par Mrs Louis Mammani CP et Alain Derrien
Parrains
Et Mmes Drevillon née Thérèse Guillou
Cornec née Marie-Jeanne Beauguion
Marraines
Marie Thérèse, cloche méritante du clocher de l'église
de Crozon a retrouvé sa jeunesse après une rénovation en novembre 2016
(5344€ ht).
Le clocher de Crozon dispose de quatre cloches : Marie-Paule (1100 kg),
Marie-Jeanne-Elisa (800 kg), Marie-Thérèse (550 kg), Marie-Corentine (400
kg). Toutes ces cloches ont été fondues le 6 mai 1961 à Villedieu-les-Poêles
haut lieu de fonte normand. Elles sont les descendantes directes des trois
cloches d'origine (Jeanne-Marie 1902, Marie-Françoise 1905, Marie-Ernestine-Jeannie
1860) qui ont été détériorées à la libération de Crozon.
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