La SNSM à l'honneur lors de la bénédiction de la mer à Camaret-sur-Mer le 1er dimanche de septembre. Le canot de sauvetage est le "Notre Dame de Rocamadour".
SNS 061 : canot tous temps construit en 1986. Longueur 17.60 m. Largeur 4.40 m. Puissance moteur 2 x 250 kw Volvo TAMD 121 C.
A la demande du maire de Camaret-sur-Mer, Stanislas Billoquet,
le port réputé de relâche est pourvu de son premier canot de sauvetage
en 1843. Une embarcation à rames pour huit marins entreposée dans un baraquement
au Styvel attend les alertes.
L'admistration a pris en charge le mise en place mais sont à charge de
la municipalité les dédommagements des marins et l'entretien du matériel.
Le financement est prévu par la perception d'un défraiement d'intervention
sur les navires à marchandises dont la valeur fera la référence tarifaire.
Des avantages en nature et l'exemption du service militaire pour les sauveteurs
sont promis. Cet entretien s'avère insurmontable, le canot est en piteux
état, l'expérience est abandonnée. Les marins ont l'habitude du sauvetage
en mer avec leurs propres bateaux de pêche.
La Société Centrale de Sauvetage des Naufragés prend forme à Paris en
1865 sous la houlette de l'Amiral Rigault de Genouilly. Les côtes françaises
font l'objet d'une expertise et Camaret-sur-Mer est retenu comme poste
de secours en mer. Un budget de 6000fr est alloué pour construire une
remise en dur aux allures de maison provençale avec ses tuiles rouges
qui détonnent. Le chantier est exécuté en marge du quartier du Styvel
en bord de mer.
Le canot de sauvetage « Edouard Hollandre » entre en service le 8 février
1867. La longue barque qui ressemble à une baleinière est entreposée en
permanence sur son chariot dans l'abri. En cas d'alerte, il faut réunir
les sauveteurs et la « population » pour faire rouler l'équipement sur
les galets de la plage, une épreuve harassante qui ne fait que retarder
les secours. Une cale est enfin construite en 1882 mais à l'extrémité
opposée du sillon. Le canot descend désormais sur une pente pavée sur
son chariot dédié. Un nouvel abri est construit.
Un canot insubmersible succède au premier canot "Edouard Hollandre"
en service de 1867 à 1899. Le chariot est immergé pour que le canot de
sauvetage "Comte et Comtesse du Dognon*" (1900-1917) et son
équipage prêt à ramer, flotte avant de naviguer vers le large.
La première guerre mondiale engendre la réquisition du sillon par l'armée
pour l'installation d'une base d'hydravion, la CAM 59. L'abri est détruit
et reconstruit après guerre.
Le tout nouveau canot de sauvetage venu du Salon Nautique de Paris où
il fut exposé en grande pompe, arrive par train à la gare de Brest le
8 janvier 1929. Le lendemain, une locomotive de l'Arsenal vient chercher
le navire qui se retrouve à l'eau rapidement pour être remis à la Société
centrale de Secours aux Naufragés de Camaret-sur-Mer. Le précédent canot
« Amiral Rivet » (1922 - 1929) est défraîchi et navigue à la rame, cette
fois la motorisation remplace avantageusement l'action humaine. Le « Taï
» de 11m est propulsé par deux moteurs de 14 et 16CV qui le mènent à 8
nœuds au mieux.
Avant même son baptême, le tout nouveau « Taï » est amené à porter secours
à un hydravion Goliath en Mars 1929. L'hydravion qui faisait la liaison
Cherbourg Hourtin amérit en urgence au Cap
de la Chèvre pour cause de panne du moteur. Il est repéré par le sémaphore
qui tonne et lance sa sirène et ainsi les autorités maritimes Brestoises
et Camarétoises sont prévenues. Le « Taï » navigue à son secours conjointement
avec les avisos « Aisne », « Vauquois » et le chasseur 97. Le canot de
sauvetage à pour mission de venir en aide aux pilotes en naviguant au
plus près de l'hydravion pour éviter qu'il ne se fracasse sur les rochers
de la falaise. Le « Vauquois » ramène le Goliath en remorquage à Brest.
Le baptême a enfin lieu le 4 août 1929. Les vapeurs Brestois ont apporté
un flot de touristes et curieux, la cale est bondée. Le sillon est chaleureusement
encombré d'une kermesse enjouée depuis 10 heures le matin. Le poète Saint
Pol Roux, lit un poème spécialement rédigé pour l'occasion, l'abbé Bossenec
bénit l’embarcation, à 16h le chariot de guidage motorisé (une première)
lâche le navire dans l'eau du port. La Marseillaise est entonnée, un vin
d'honneur est servi. Le patron René Morvan est ému, son second Pierre
le Bris et le premier mécanicien Norbert Souffert le sont tout autant.
Le canot sera en service jusqu'en 1956 avant d'être remis à Palavas sous
le nom de « Vice-amiral Duperré ».
L'aventure du « Taï » est financée par Mlle Arlyette de Baillardel de
Lorenty-Tholozan (1892-1954), fille de député, aristocrate, dont le frère,
officier d'aviation, est mort lors d'un essai d'un avion prototype en
1916. Cette femme s'est engagée comme infirmière bénévole et donne de
sa personne sur les fronts de l'Europe, du Moyen-Orient et de l'Extrême
Orient d'où elle retient le mot « Taï » « Suprême ». Elle est décorée
de la médaille d'honneur des épidémies et de la croix de guerre en 1918
et faite chevalier de la légion d'honneur en 1921. La généreuse donatrice
offre une de ses demeures, le château de Ribécourt, au Ministère des anciens
combattants afin de créer un hospice pour les mutilés de guerre. Sa dernière
propriété, le château de Pont-Piétin, fut acquise post-mortem par la région
et transformé en hôpital psychiatrique.
Le sauvetage en mer a depuis bien longtemps été une nécessité de solidarité
organisée autour de chaloupes quittant le sillon de Camaret-sur-Mer pour
aller secourir les naufragés de toutes nationalités sans distinction aucune.
L'activité portuaire de Camaret, par le passé, était telle qu'il avait
fallu se prémunir des accidents, des perditions et des naufrages.
Aujourd'hui, la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) agit de la
sorte bénévolement avec un équipement en complète évolution pour se porter
au secours dans de meilleures conditions de sécurité et ceci toujours
plus rapidement.
* Berceau de la famille du Dognon, commune du Châtenet-en-Dognon, canton de Saint-Léonard, arrondissement de Limoges, Haute-Vienne. La seigneurie du Dognon fut cédée, en 1374, par le comte de la Marche Jean de Bourbon à son frère Jacques qui la vendit à Audoin Chauveron, prévôt de Paris. Elle passa ensuite aux d'Aubusson, puis aux Foucaud qui la firent ériger en comté au 17ème siècle.
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