Les premiers passages vers l'Angleterre sont consécutifs à l'appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle à partir de toutes les côtes françaises à une période où l'armée allemande n'a pas encore mis en place une surveillance drastique. Les mois passant, la traversée de la Manche qui est le théâtre d'une guerre marine de surface et sous-marine, devient périlleuse, alors quand en 1943, une fuite significative s'organise à Morgat, l'exploit devient remarquable.
Le 12 août 1943 au matin, le sardinier « Rose Effeuillée
» s'éloigne du port de Morgat en toute légalité. Le patron pêcheur Joseph
Ménesguen avait, la veille, demandé une autorisation de sortie à la douane
allemande – GAST – pour une journée de pêche. L'équipage habituel
d'une sortie en mer composé du patron pêcheur, de son neveu et de François
Page vont à la pêche de résistants attendant sur une grève proche du Cap
de la Chèvre pour un voyage sans retour vers l'Angleterre. 20 hommes veulent
rejoindre le général de Gaulle, celui de la France libre.
Les Morgatois : Jean Cornen, Auguste Gélébart, Yves Riou, François Sévellec.
Les Crozonnais : Michel Balcon, Jacques le Doaré, René Le Goff, Albert
Kermorgant, François Kermorgant, Alain Lizy, Jean Keraudren.
Résistants de Brest : René Coatelem, Jean-Yves Quentel, Hervé Delalande.
Ce dernier porte le courrier du réseau de résistance organisateur du passage.
Résistants de Paris recherchés par la gestapo et ayant rejoint Morgat
par le réseau Lacroix (biscuiterie brestoise) : Georges Brassaud, Georges
Desserteaux, Guy Kemlin.
Prévenues par radio qu'un bateau de pêche partait en mer, les patrouilles
de vedettes allemandes laissent passer l'embarcation qui cache les résistants.
Objectif atteint, le port de Newlyn. Dès le lendemain, les familles Morgatoises
apprennent par radio Londres que « La rose est la plus belle des fleurs
».
Le 13 août 1943, le sardinier « Rulianec » opère de même à partir de la
grève de Karreg Gheneven proche de la pointe du Kador en embarquant des
Morgatois. Jean Pérès, Hervé Pérès, Laurent Ménesguen, Pierre Lespagnol,
Jean Rolland, Pierre Thomaset (parachutiste). Le message qui rassure est
aussi venu de Londres : « Nous irons dimanche à la procession ».
Tous ces résistants, souvent jeunes (16 ans parfois), fréquentent alors
la « Patriotic school » – Royal Victorian Patriotic School –
RVPS – ancien collège de filles, à Londres dans lequel le MI-5 (service
de contre-espionnage britannique) enquête, fiche les candidats à la résistance
afin de limiter le risque d'intrusion d'espions Allemands. Les multiples
interrogatoires paraissent pénibles à ces jeunes qui veulent en découdre
et que la suspicion agace prodigieusement. Ensuite, ils seront entraînés
à se battre, à se servir d'une radio, à passer des messages... dans des
camps paramilitaires.
Le réseau d'exfiltration, de transfert de résistants et de transfert du
courrier, « Alliance », dont Maurice Gillet devient responsable en janvier
1943 pour la zone de Brest à Lorient, organise les passages à Morgat par
le biais d'Alexis Kinger et Raymond Palud, des marins démobilisés.
Un troisième passage est organisé le 14 août 1943 au soir. Le patron pêcheur
Jos le Bretton avec son « Petit Joseph » de 10 m embarque 16 passagers
à l'Île Vierge. Henri Béchet, René Guéguéniat, Marcel Kermel, Hervé Kerspen,
Alain le Fouest, Laurent Moulin, Jean Ménez, Joseph Palud, Jean Palud,
Alain le Parc, Francis Sévellec, Joseph Thomas, Jean Vigouroux, Louis
Vigouroux et un certain Péroni, ajouté à la dernière minute, un ouvrier
Italien travaillant pour l'organisation allemande Todt qui élève le mur
de l'atlantique. Au large, une voie d'eau survient, les passagers écopent
comme ils peuvent. Le patron comprend que le retour à la côte devient
un impératif de survie. Après un débarquement épique, le sardinier coule
à l'approche, chacun rentre chez lui déçu mais sauf. Les autorités allemandes
trouvent étranges ces départs de pêcheurs qui ne reviennent pas, et les
disparitions inexpliquées de jeunes de la commune que l'on ne revoit jamais
les rendent suspicieux. La gestapo mène une enquête parmi la population
et découvre quelques patronymes de certains passagers du « Petit Joseph
». La plupart parviennent à se cacher, quelques autres, dont Jean
Ménez, sont arrêtés, interrogés, torturés et déportés. Une suspicion
de dénonciation subsiste...
Destins de guerre
19 juin 1940 premier jour d'occupation allemande
Qui a construit le Mur de l'Atlantique de la presqu'île de Crozon ?
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Déporté politique et déporté résistant
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La bataille de l'Ailette le 5 et 6 juin 1940
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La bataille navale de Casablanca
L'Emigrant sous protection allemande
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La Suzanne-Renée - Réseaux d'évasions des pilotes Américains et Anglais de la WW2
Les tombes du Commonwealth de : Camaret - Crozon - Lanvéoc - Roscanvel
Poste avancé Toul ar Stang : Russes blancs
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Officier mécanicien Capitaine Jean Tassa
Camp de prisonniers de Rostellec
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