Rue du lotissement du Garroë depuis 2008.
Pierre Merrien est une personne incontournable de la résistance
camarétoise lors de la seconde guerre mondiale et ceci dès le commencement
de la guerre. En tant que secrétaire de mairie de Camaret-sur-Mer, il
falsifie des papiers d'identité qui sont attribués à des pilotes Anglais
et Américains abattus partout en France et conduits à Camaret par des
réseaux de résistance pour rejoindre l'Angleterre après un périple français
de plusieurs mois.
Des faux papiers constituant l'identité de pseudos membres d'équipage
de bateaux de pêche présentés à la kommandantur puis aux douanes allemandes
(Gast, Grenzaufsichtsstelle), la douane militaire allemande qui délivre
des autorisations de sortie en mer pour quelques heures ou jours de pêche.
Pierre Merrien est en lien avec des patrons pêcheurs qui acceptent de
prendre des risques énormes à remplacer partiellement leurs équipages
par des pilotes habillés en pêcheurs qui ne parlent pas un mot de français
ou avec un accent épouvantable. Chaque bateau quittant le port est fouillé
par la Gast.
Outre le fait de la falsification, c'est toute une intendance qu'il faut
mettre en place avec des Camarétois complices de ce réseau d'évasion.
Des personnes de tous les horizons tel que Stanislas Saint Cyr, un ancien
soldat de la première guerre mondiale martiniquais. Cet ancien engagé
de l'artillerie coloniale affecté en 1910 aux lignes de Quélern, épouse
Jeanne Le Bretton en 1917, devient résistant et s'occupe de fournir nourriture
et habillement aux fuyards. Le stockage des vêtements et des chaussures
se fait dans une sépulture du cimetière de Camaret. Quant au transport
de nourriture, il se fait au grand jour sous la forme de nourriture pour
les cochons. Durant la guerre, les victuailles manquent y compris pour
l'armée d'occupation. Les soldats Allemands ne remarquent rien d'anormal.
Le logement provisoire des pilotes se fait chez l'habitant qui risque
une condamnation à mort. Toutes les conditions sociales se sont retrouvées
dans la résistance avec un contexte de mutisme général. Beaucoup de chose
se sont produites parce que la mentalité de cohésion devant la difficulté
s'impose aux marins pêcheurs que l'on s'apprécie ou pas. Se taire, une
question de survie, le langage codé est inutile, le breton fait très bien
l'affaire.
Il semblerait qu'il n'y eut qu'une trahison pour de l'argent sans qu'il
n'y eut de conséquence grave car les autorités allemandes en profitèrent
pour passer deux agents en Angleterre.
Deux passages en Angleterre restent dans les annales
de la résistance française.
L'évasion à bord de « l'Emigrant
»
L'évasion à bord de la « Suzanne-Renée
»
Destins de guerre
19 juin 1940 premier jour d'occupation allemande
Qui a construit le Mur de l'Atlantique de la presqu'île de Crozon ?
Sous marins Naïade Q015 et Q124
Monument aux morts de Landévennec
3 frères morts pendant la grande guerre
L'arraisonnement du Nieuw Amsterdam
Croiseur cuirassé Kléber et sous-marin allemand UC-61
Déporté politique et déporté résistant
25/26 août 1944 bombardement de Roscanvel
3 septembre 1944 bombardement de Telgruc
Le 248 RI 208ème compagnie et 5ème Bataillon en 1940
La bataille de l'Ailette le 5 et 6 juin 1940
Bataillon de FTP - Franc-tireur-partisan
La bataille navale de Casablanca
L'Emigrant sous protection allemande
Départ des marins pêcheurs résistants vers l'Angleterre
Georges Robin de l'I A de Camaret
Bateaux de Camaret arraisonnés ou mitraillés par la Royal Navy et la RAF
La Suzanne-Renée - Réseaux d'évasions des pilotes Américains et Anglais de la WW2
Les tombes du Commonwealth de : Camaret - Crozon - Lanvéoc - Roscanvel
Poste avancé Toul ar Stang : Russes blancs
Les forces américaines de la libération de Brest et Crozon
Les forces allemandes lors de la libération de Brest et Crozon
Les légions étrangères allemandes présentes en Crozon
Officier mécanicien Capitaine Jean Tassa
Camp de prisonniers de Rostellec
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