Le dictionnaire de l'Académie française dans sa première édition de 1694 annonce :
Fruiterie. s. f. Lieu où on garde & on accommode le fruit. Porter du fruit
à la fruiterie. Serrer du fruit dans la fruiterie.
Fruiterie, Dans la maison du Roy, se dit de l'Office qui fournit le fruit aux Tables de la maison, & la bougie & la chandelle. Chef de fruiterie chez le Roy. les Officiers de la fruiterie.
Dans la 8ème édition de 1932 :
Fruiterie. n. f. Lieu où l'on garde, où l'on conserve le fruit. Porter
du fruit à la fruiterie. Serrer du fruit dans la fruiterie. En ce sens,
on dit plus ordinairement fruitier.
Il désigne plus souvent une boutique où l'on vend au détail des fruits,
du fromage, du beurre, etc.
Il se dit aussi du Commerce au détail des fruits, du fromage, du beurre.
"Il a été plusieurs années dans la fruiterie."
Présence du mot fruiterie dans le courrier administratif
:
Dans une très sérieuse affaire de guerre de mars 1941, le préfet de Quimper,
qui trois mois auparavant a ordonné la fermeture de la fruiterie de Morgat
pour cause de prix prohibitifs et ceci comme l'exige la réglementation
des autorités allemandes, se voit mis en demeure de faire rouvrir le commerce
de fruits par la Feldkommandantur de Quimper sachant que l'essentiel de
la clientèle provient de l'armée allemande. L'autre fruiterie étant à
Crozon, la troupe ne peut s'y rendre à son aise. Néanmoins afin de mettre
un terme à la pratique des prix élevés, il est recommandé au préfet de
verbaliser le commerçant par une amende salée et non sucrée comme un fruit
bien mûr !
Le mot fruiterie semble désormais en voie de vieillissement inexorable
alors qu'il était bien présent dans la littérature française du passé.
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