L'évêque de Quimper de 1022 à 1064, Orscand, épousa Onven/Onwen/Orven,
fille de Rivelen/Rivalen de Crauzon/de Crozon premier seigneur connu en
Crozon, vers 1030. L'évêque était le frère du comte de Cornouaille, Alain
Cainard/Canhiard/Canhiart. Après la mort du comte évêque, son fils le
plus jeune hérita du titre de comte de Crozon. Les trois enfants de l'évêque
furent Benoist ou Bénédict (succéda à son père), Guigon (doyen de la cathédrale
de Quimper) et Conan. Conan de Cornouaille (plusieurs personnages portèrent
ce patronyme mais à des dates ultérieures) aurait été le second comte
de Crozon et dessina une lignée.
Le duc Alain III de Bretagne, suzerain de la région, était souvent en
friction avec le comte de Cornouaille un peu trop puissant à son goût
d'autant que le comte maria la comtesse Judith de Nantes qui fit de lui
le possédant de Nantes et de toutes ses vassalités. Le comte de Cornouaille
était aussi confronté à ses vassaux du Léon et à la vicomté du Faou qui
entrèrent en guerre contre lui après 1031. Guyomarch Ier vicomte de Léon
(aurait possédé des domaines dans le Kemenet-Héboé dans l'Évêché de Cornouaille)
et Morvan vicomte du Faou (attaché au Léon par mariage) cherchèrent sans-doute
un rayonnement plus grand pour ne plus être les vassaux du comte de Cornouaille.
Alain Cainard remit de l'ordre. Il mourut en 1058. Son frère Evêque, comte
de Crozon, décéda en 1064. Le fils aîné d'Alain Cainard, Hoël II de Cornouaille
prit le titre de comte de Cornouaille et devint plus tard aussi duc de
Bretagne. Néanmoins après la mort de son épouse Havoise de Bretagne (1072),
dont le mariage lui permit d'être duc, l'aristocratie bretonne se déchira,
il peina à rétablir l'ordre, voire il n'y parvint pas réellement. Il mourut
en 1084. Son fils aîné Alain IV de Bretagne (1060-1109) prit la suite
et sembla avoir eu une prégnance favorable sur les comtes du Léon qui,
peut-être, eurent des facilités pour entrer en possession des terres de
Crozon, par achat, mariage ou autre agrément.
Les terres de la presqu'île de Crozon en Bretagne appartinrent ainsi au
Comté du Léon (Finistère Nord approximativement) jusqu'en 1176. La lutte
contre l'autorité d'Henri II «Plantagenêt» qui règna sur la Normandie,
le comté d'Anjou et l'Angleterre et qui de par son mariage avec Aliénor
d'Aquitaine, règna sur l'Aquitaine dont la Bretagne faisait partie intégrante,
s'achèva par le désaveu de Guyomarch IV de Léon. Le duc Geoffroi II de
Bretagne entra en possession du comté du Léon. Guyomarch IV, assassin
de son oncle, fut invité à partir en guerre sainte mais mourut prématurément
en 1179. Le comté fut divisé en deux. Une vicomté pour le fils aîné Guyomarch
V et une seigneurie pour le fils cadet qui ne put prétendre au même rang
que son frère aîné. Hervé Ier seigneur du Léon fut possesseur de Landerneau
et de Daoudour (de Landivisiau jusqu'à Penzé), de Coat-Méal, Daoulas,
Crozon, Porzay Quéménet-Even. Les quatre dernières seigneuries étaient
en Cornouaille (Finistère Sud approximativement) mais sous autorité de
la noblesse Léonarde. La presqu'île de Crozon était donc une seigneurie
cadette du Léon jusqu'à la mort sans héritier d'Henri VIII de Léon en
1363 à 22 ans. Jeanne de Léon (sa sœur) hérita de la seigneurie et épousa
Jean Ier de Rohan. La famille Cornouaillaise s'installa néanmoins au château
de la Roche-Maurice (Landerneau en Léon), fief de la seigneurie cadette
du Léon.
René Ier de Rohan, 1516 -1552, 18e vicomte de Rohan, vicomte de Léon,
marquis de Blain, comte de Porhoët : le titre de seigneur du Léon se mua
progressivement en vicomte de Léon de par le rang de noblesse de la famille
de Rohan – Vicomté. Mais comme si cela ne suffisait pas, René Ier,
militaire d'armée de mercenaires (Condottiere), s'octroya le titre de
prince du Léon vers 1530 sans que le Léon ne fut jamais une principauté.
Le titre persiste encore, titre dit de courtoisie. La famille de Rohan
atteignit le titre de Duc avec le temps... Titre en cours ainsi que celui
de Prince du Léon...
Quoiqu'il en soit, Henri II de Rohan (1579 - 1638) était protestant et
tenta des rapprochements avec la royauté anglaise pour imposer le protestantisme
en France. Complots et combats, tous perdus, le premier duc de Rohan chef
de file des huguenots Bretons, prince du Léon (entre autres), pair de
France par Henri IV son protecteur, ne conclut rien. L'assassinat du roi
en 1610, mit Rohan en difficulté, il fut sans appui bien "qu'ami"
de Louis XIII mais apprécié de la reine d'Angleterre Elisabeth 1ère. Ballotté
entre le service du roi et sa foi protestante, il fut mis à l'exil à plusieurs
reprises. Richelieu s'y reprit à plusieurs fois pour obtenir une disgrâce
permanente, ce qu'il n'obtint pas. Malgré les aléas de son ambition contrariée,
Henri II de Rohan entama les travaux du château des Salles de Rohan en
forêt de Quénécan en 1623. Afin d'en assumer le financement, il vendit
les terres de la seigneurie de Crozon et celles du Porzay à la famille
de Rosmadec pour 56000 livres.
En 1623, le représentant aîné de la famille Rosmadec était Sébastien II
de Rosmadec qui vécut son enfance à la cour de France sous le nom de Marquis
de Molac. Il présida les Etats de Bretagne à Nantes en 1621. Il se fit
remarquer au roi par ses faits d'armes, son esprit stratège et devint
la meilleure lame de France. Il était mondain, aimait le luxe et était
aussi le plus beau parti de Bretagne. Il se maria en 1616 avec Renée de
Kerhoënt qui disposait d'un château en ruines, celui de Kergournadec'h
en Léon. Il était alors un jeune gouverneur de Quimper. En 1647, (toutes
les sources ne s'accordent pas sur cette date), il décida de faire reconstruire
le château de son épouse dans un chantier mi-féodal-mi-plaisance pharaonique.
Pour parvenir à cela, celui qui accessoirement portait le titre de comte
de Crozon vendit tous ses biens de la presqu'île y compris le château
en ruines de sa famille à Jan (Jean) le Han conseiller au parlement de
Rennes qui était l'époux de Claude de Goulaine, baronne de Poulmic. La
presqu'île de Crozon avait un seul propriétaire durant deux ans car Jean
le Han mourut en 1649. La veuve quitta le château du Poulmic pour vivre
à Rennes et y mourir en 1660. Le fils aîné, Eustache du Han de Poulmic
reprit le château/manoir et sa sœur aînée devint la propriétaire des terres
de Crozon, de Rosmadec et du Porzay. Louis Hercule du Han fils d'Eustache,
officier du régiment de Châteaurenault, vendit, en 1696, le manoir à son
cousin germain François Louis-Rousselet de Châteaurenault futur Maréchal,
mort en 1716, époux de l'héritière des terres de Crozon et du Porzay Marie
Anne de la Porte (née du Han, épouse René de la Porte), fille d'Anne Marie
du Han. La presqu'île de Crozon avait de nouveau un propriétaire unique.
Les rares présences du maréchal à Poulmic consistèrent à faire naviguer
sa flotte avec des signaux flottants dans la rade de Brest. Le fils aîné
mourut en 1706 au combat. Son cadet, Emmanuel Rousselet, marquis de Châteaurenault
(Château-Renault), capitaine de vaisseau, lieutenant général de la Haute-Bretagne
à la mort de son père, épousa en 1724, en seconde noce Anne-Julie de Montmorency.
Il meurt en 1739. Sa descendance, Marie-Sophie de Rousselet de Châteaurenault,
dame d'Artois (1746), comtesse de Crozon (1747), marquise de Rosmadec,
baronne de Poulmic, épousera le futur dernier
Comte de Crozon Jean-Baptiste Charles Henri Hector Théodat d'Estaing
qui sera guillotiné en 1794.
En attendant la funeste échéance, le manoir de Poulmic et surtout les
terres du comté de Crozon, en l'absence permanente des possédants, furent
confiées à un fermier général secondé par des régisseurs qui prospérèrent
hardiment. Le couple d'aristocrate signa une séparation de bien en 1756
non résolue ce qui évita la cession des terres et du manoir au profit
des biens nationaux et ce qui permit le partage des biens entre les descendants
de la famille du Han qui en bénéficiera jusqu'en 1829. Emmanuel Marie
Jean Evangeliste Le Gentil de Quélern – Emmanuel Le Gentil de Kélern
(1775-1843) du manoir
de Quélern en Roscanvel – en fit l'acquisition aux enchères
le 1er octobre de la même année et devint propriétaire de la presqu'île
jusqu'à sa mort. Sans descendance, le domaine fut fractionné selon les
acquisitions de fermiers et investisseurs fortunés. Le manoir de Poulmic
en ruines transformé en ferme et les terres du voisinage furent rachetés
par l'armée pour construire la base de Lanvéoc Poulmic.
Quelques familles nobles vassales en Crozon :
Hirgars,
Le
Jar du Clesmeur, Moellien-Gouandour,
Pentrez, Poulpatré, Quélern, Quillivenguy...
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