Les éléments rouges sont encore visibles sur le terrain, souvent enterrés en ce qui concerne les bunkers. Les éléments bleus ne sont plus visibles.
La caractéristique de la batterie de Kerbonn, très fréquentée par les touristes, est que la plupart des bunkers qui la constituent sont enterrés. Ainsi, il est aisé pour un promeneur de n'apercevoir que les casemates "géantes" (en arrière-plan) et rien d'autre. En premier plan, un poste d'observation d'un des quatre bunkers 622 qui se trouve être "un toit" au niveau du sol.
L'intérieur d'un bunker 622 avec un créneau de défense à gauche. Un soldat ouvre le volet métallique et mitraille tout intrus qui se trouve derrière, dans le couloir d'entrée. Du cable électrique au plafond... Des hommes ont vécu dans de telles pièces durant la guerre quand ils n'étaient pas de service à leur canon.
Un bunker 621 inséré dans la batterie française dont on devine le casernement en second plan. La pointe du Toulinguet en fond.
Mémorial de la bataille de l'Atlantique. Musée qui occupe une casemate SK et qui vous renseigne sur les faits de guerre et les matériels.
La batterie de Kerbonn (création en 1890), proche de la
Pointe de Pen-hir en Camaret-sur-mer est une batterie côtière d'origine
française. Un poste de télémétrie ouvert guide le tir (T) de la batterie
de l'armée de terre : la batterie
française.
En 1932, la batterie est rénovée d'un point de vue armement. Les mortiers
étant obsolètes, ils sont remplacés par des canons 164,7mm Mle 1893-1896
SF cette fois disséminés sur le terrain et non plus en ligne. Un projecteur
de 150mm est ajouté pour les tirs de nuit et le poste de télémétrie est
en béton armé fermé. Il n'y a aucune protection antiaérienne car jusqu'ici,
il n'y a jamais eu de guerre où l'avion fut considéré comme une arme de
destruction.
En 1941, l'armée allemande investit les lieux et utilise le matériel sur
place laissé par l'armée française après la déroute ! Le nombre de militaires
germaniques étant plus importants, des baraquements en bois sont donc
ajoutés ainsi que des réserves à eau (C). Au début de l'occupation le
dispositif est jugé suffisant par l'état major allemand. Certains officiers
logent dans les villas d'artistes à proximité, la vue est splendide sur
la mer, et les couchers de soleil sont bucoliques. La batterie côtière
est éloignée de tout, de Brest, de la base aérienne de Lanvéoc. La principale
occupation des premiers mois consiste à apprendre la navigation sur bateaux
de pêche réquisitionnés aux soldats Allemands afin de se préparer à envahir
l'Angleterre, c'est pour bientôt, Hitler l'a dit. Les Germains étant «peu
navigables», les incidents se multiplient à la plage du Veryac'h.
En 1942, les bombardements de la RAF sur certaines zones stratégiques
de la Presqu'île de Crozon apportent quelques bombes sur Kerbonn. La batterie
n'est absolument pas conçue pour le moindre bombardement aérien, les bâtiments
du personnel sont en pierres et datent du 19ème siècle. Les canons français
sous blindage peuvent résister à un mitraillage mais aucunement à une
explosion. Le développement d'une défense antiaérienne s'impose :
2 canons 2cm Flak 28.
1 canon Oerlikon 2 cm Flak (z 36 20 mm Oerlikon AA gun, Mod 1934 fabrication
suisse) proche du M162a.
1 canon Flakvierling 38 (quadruple canon installé sur le toit du R621).
4 canons 7,5cm Flak M22 (f) (dont un installé sur le toit du R638).
La défense terrestre est assurée par :
2 canons
7,5 cm F.K.231(f) (canons antichars de type Pak).
4 canons antichars intégrés aux SK.
6 postes de mitrailleuses MG.
2 mortiers 80mm (Grenatwerfer
34)
2 mortiers 50 mm
dédiés aux BF.61a.
En 1943 la position devient intenable en l'état. Le temps d'une fin de
guerre victorieuse s'est éloigné, un climat de défense jusqu'au-boutiste
s'installe. La construction de bunkers devient une urgence. La démonstration
de force du Stützpunkt (point d'appui lourd) est impressionnante, en quelques
mois sont construits :
4 casemates SK
monumentales.
4 bunker 622
.
1 bunker 621.
1 bunker 638.
1 bunker 607.
1 bunker M162a.
2 ringstands
BF.61a.
1 Wasserbunker.
Un bunker Fl 246 est prévu mais la guerre s'achève avant son élévation.
Les positions d'armements de l'artillerie antiaérienne ne font toujours
pas l'objet d'encuvements spécifiques. Il y a tout au plus une dalle en
béton pour d'éventuels scellement de boulons. Certains canons sont entourés
d'un mur en moellons grossièrement maçonnés ou simplement de sacs de sables.
La batterie de Kerbonn est entourée d'un champ de mines, de barbelés.
Un poste de garde dans une casemate multicréneaux tient la route de Camaret
qui traverse la batterie.
L'unité affectée est la 4./M.A.A.262 (Marine Artillerie Abteilung 262)
détachée de Brest. Appellation officielle de la batterie : Marine-Küsten-Batterie
Kerbonn (MKB Kerbonn) code radio complet Wn.Cr 346.
Façade avant, côté mer d'une casemate SK.
La plate-forme métallique au sol est française, elle constituait la base du blindage du canon de la batterie avant 1939. L'armée allemande a conservé l'armement blindé tout en l'enveloppant d'une casemate en béton armé.
Façade arrière avec embrasure pour un canon de 7.5cm.
L'une des Casemates a été pulvérisée par une bombe américaine à l'été 1944 malgré ses 2 mètres d'épaisseur de mur en béton armé..
Le plan de base d'un bunker d'artillerie de marine M270 pour un seul canon. Geschützschartenstand 120°
L'adaptation en casemate hors norme (SK) pour deux canons diffère dans les aménagements. Le bunker est posé au sol tandis que le M270 est semi enterré. Perte du poste d'observation et de deux créneaux de défense, du sas anti-gaz...
La batterie côtière de Kerbonn d'origine française est
remodelée par l'armée d'occupation allemande lors de la seconde guerre
mondiale. Elle comporte 4 casemates (bunkers) SK dont le plan (regelbau)
constitue une variante du type M (marine) 270. Ce sont donc des casemates
de l'artillerie de marine allemande construites fin 1943 pour renforcer
l'artillerie française réemployée sur place qui n'a que pour protection
un blindage enveloppant inopérant contre un bombardement aérien.
L'appellation SK est l'abréviation du mot allemand sonderkonstruktion
qui se traduit par hors norme. Le génie allemand responsable de l'implantation
des défenses du Mur de l'Atlantique choisit dans un catalogue le modèle
de blockhaus qu'il juge utile sur place mais s'autorise à apporter des
modifications de dernière minute pour optimiser la défense.
Ainsi l'armée allemande élève 4 casemates hors normes à partir d'un plan
de type M270 pour y ajouter une salle de tir arrière. Il y a donc deux
canons dans ces casemates.
• Côté mer : canon de marine modèle 1893-1896 de 164,7mm
KM,93-96 (f) – S.K.L./47 pour le tir sur navire de surface ayant une
portée de 20 km.
• Côté terre : canon de 7,5
cm SHD K97 (fabrication française Schneider) monté sur affût crinoline
(pied fixe boulonné au sol) pour du tir de proximité de type antichar.
Les plans de bunker n'ont eu de cesse d'évoluer durant la guerre selon
l'expérience sur le terrain. Un bunker est une protection mais constitue
aussi un handicap, il limite l'orientation des tirs à l'encontre de l'ennemi.
Le regelbau M270 prévoit 120° d'angle de tir sur les 360° d'une orientation
complète horizontale. Les 4 SK de Kerbonn, grâce aux canons arrières couvrent
120 autres degrés et évitent la mauvaise surprise d'une attaque de dos.
Cette problématique de la limitation des orientations de tir va amener
les ingénieurs germaniques à concevoir les premières casemates SK mobiles
en rotation sur 360°. La guerre sera achevée avant que les modèles expérimentaux
soient développés en grands nombres. Les casemates SK de la batterie de
Kerbonn ont donc un grand intérêt du point de vue de l'archéologie militaire
car elles font la charnière entre les blockhaus unidirectionnels et les
blockhaus omnidirectionnels.
La casemate SK la plus au Sud qui est le musée de la marine marchande
est elle-même une variante par rapport aux trois autres. Sa pièce de tir
est en oblique.
Les casemates SK appartiennent à la M.K.B. Kerbonn (Marine Küsten Batterie "Kerbonn") codé Stützpunkt Cr346. Chaque casemate SK de Kerbonn est accompagnée d'un bunker de type regelbau R622 enterré qui sert d'abri aux servants de tir. Les artilleurs de marine de la 4ème compagnie de l'unité 262 de Brest passaient de leur abri 622 à leur casemate SK grâce à une tranchée spécifique.
La salle de tir du Blockhaus
Le musée utilise les anciennes salles des munitions, des gargousses.
Mine de fond de type M2, déclenchement magnétique et accoutisque. Minuterie 0 à 260 jours.
La casemate SK au bord de la falaise présente en extérieur un canon de sous-marin au destin croisé.
Des ancres portent des poèmes de Saint Pol Roux.
Le Musée Mémorial de la Bataille de l'Atlantique à Camaret-sur-Mer sur l'ancienne batterie de Kerbonn est un lieu de culture et de découverte à propos de la guerre de l'Atlantique (1939-1945). Guerre de surface et guerre sous-marine, diabolique et meurtrière. La marine marchande libre... Du courage, des sacrifices... Une documentation fournie, des photos, du matériel de guerre réunis dans un blockhaus SK (Sonderkonstruktion – Hors normes) parfaitement rénové avec vue imprenable sur la mer. Un blockhaus M270 modifié in-situ ! Sa chambre de tir est orientée à gauche, une originalité. Le musée est ouvert à la belle saison et des personnes passionnées d'histoire vous accueillent et attendent vos questions avec impatience.
Canon de 88mm de surface de sous-marin allemand.
Le canon du U-boot UB766 série VII C de la 6 ème U-flottille
de Brest : toute une histoire. Ce canon est présent devant le Musée
Mémorial de la Bataille de l'Atlantique à Camaret-sur-Mer.
Le U-boot UB766 est basé à Brest dans la base sous-marine allemande que
la RAF tente de détruire par des bombardements incessants. Il est amené
à rejoindre une nouvelle affectation à Bordeaux.
Le 28 (21 selon certaines sources) août 1944, le sous-marin est endommagé
par un grenadage à proximité de la Rochelle et est désarmé. Après une
plongée d'essai de 186 m en 1945, il est jugé récupérable et versé à l'armée
française. Il sera réparé grâce à des pièces récupérées sur un sous-marin
UB415 sabordé dans le port de Brest.
En 1947 par décision des autorités militaires françaises, il est rebaptisé
Laubie (S-610) du nom de l'ingénieur mécanicien du sous-marin Protée perdu
en mer le 19 12 1943. Ce sous-marin devenu français sera en service jusqu'au
17 10 1961, et déconstruit à partir du 11 03 1963.
Il connaîtra un accident notoire au cour d'un exercice par collision avec
l'escorteur La Surprise le 17 juillet 1950 à 15h29. En septembre1961,
une autre collision survient au cours d'un exercice de chasse au large
de Toulon avec le sous-marin Espadon...
Mur de l'Atlantique
Batterie antiaérienne de Cornouaille
Batterie antiaérienne pointe des Espagnols Cr332
SeeTakt C 42 - Position radar Cr42
Batterie antiaérienne de Botsand
Batterie antiaérienne de Kertanguy
Détails de mission du bombardement du 3 septembre 1944
Bunker wellblech - tôle métro Vf1b
Wn Cr323 Batterie antiaérienne Saint Jean
Wn Cr330 Batterie antiaérienne Pont-Scorff
Wn Cr354 Batterie antiaréienne de Trébéron
Wn Cr507 Station radio Kervenguy
Obstacles anti-débarquement en bois
Le Fret quartier sanitaire allemand
Vedette fluviale - Flugbebriebsboot
Patrouilleur d'avant-poste - Vorpostenboot
Escadrille E6 ou 6e et hydravions Latécoère 521-522-523
Avion fusée Messerschmitt 163 Komet
Stations de radio guidage allemandes
Position d'un projecteur de 60cm Flak-Sw 36
Embase béton de canon Flak 2cm
°°°
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