Tous les points de défense allemands étaient entourés de
mines sur des surfaces plus ou moins grandes en fonction du positionnement
stratégique du lieu défendu. Au centre, l'armement et les baraquements
si nécessaire, autour des tobruks
ensuite une "clôture" en fil de fer barbelé, puis un champ de mines qui
fait le tour de la position et enfin de nouveau des barbelés. Sinon les
champs de mines - minenfeld - occupent les espaces côtiers qui ne disposent
pas de défenses particulières et qui font l'objet d'une simple surveillance
visuelle soit par des rondes, soit par des observations à la jumelle.
Les mines antichar, quant à elles, étaient nombreuses sur les plages,
accrochées à des obstacles
tels que des pieux et des tétraèdres
afin de faire exploser les péniches de débarquement des alliés. On en
trouvait aussi à la toute fin de la guerre, dans les champs, sur des piquets
- asperges de Rommel, pour faire exploser d'éventuels planeurs de troupes
alliées. Les mines antipersonnel pouvaient compléter le dispositif pour
éviter les intrusions, les saboteurs, dans les zones sensibles mais elles
constituaient l'intégralité des défenses des nids de résistance faiblement
armés, inaccessibles aux blindés mais qui risquaient une attaque d'infanterie.
Les catégories de mines allemandes de la seconde guerre mondiale sont au nombre de deux.
• Les mines antichar (anti-véhicule) - Panzerabwehrminen - Antipanzerminen
- dont les modèles T. Mi. 29 / 35 / 42 /43 - nommées aussi T-Minen (désignation
suivie des deux chiffres 29, 35, 42 ou 43) - Tellermine chargées de TNT.
Dans cette catégorie, il existait des mines antichar dans un coffret en
bois - Holz-Mi. 42 - Holzmine 42 dont l'explosif interne était de l'amatol
- elle était économique à la fabrication et indétectable par un détecteur
de métaux. Sur le même principe, la Behelfs-Stabmine - B-Stabmine - Be.-StabMi.(Pentrite).
Comme dans bien des domaines de l'armement, l'armée allemande avait récupéré
des mines des nations occupées. La Lc. Pz. Abwr. Mi. 407 (f) - mine antichar
française 407 (f) fit partie des mines employées dans la presqu'île de
Crozon. Désignation française Mle 36 - Modèle 36.
• Les mines antipersonnel - behelfsminen - antipersonenminen - ont pour
but de blesser ou tuer, selon les modèles, des soldats ennemis s'approchant
d'une position de défense. Le modèle le plus diffusé à l'époque était
la S-Minen 35 - S = Schrapnellemine 35 - mine bondissante de conception
des années 1930 et dont l'explosif était du trinitrotoluène. Le soldat
marchait dessus, la mine enclenchée bondissait du sol à une hauteur d'1,5m
au plus, explosait et envoyait 350 billes d'acier dans toutes les directions
- shrapnel. Autre modèle, présent en presqu'île : la Sto. Mi. - Stock
Mine (TNT) qui avait pour but de blesser et donc d'immobiliser sur place
afin que des soldats viennent chercher le mutilé. Ainsi, tout un groupe
ennemi était retardé et exposé à des tirs de défense. Si les deux modèles
précédents étaient métalliques, la Shütz-Mi. 42 - Shu-Mine 42 - Schützenmine
42 était une petite boîte en bois entrebaillée posée sur le sol et masquée
par des feuilles, des herbes; indétectable, elle se déclenchait (TNT)
par une pression de 200 gr.
La densité la plus élevée de mines sur le terrain se situait à la Pointe
des Espagnols avec 1610 : Lc. Pz. Abwr. Mi. 407 (f) - 904 : B-Stabmine
- 201 : Holz-Mi. 42 - 190 : T. Mi. 35 - 145 : T. Mi. 42. L'armée allemande
estimait, comme l'avait estimé Vauban auparavant, que la perte de la Pointe
des Espagnols pouvait faire perdre Brest et son port militaire indispensable
pour la défense de l'Atlantique Nord et la Manche. Toutes ces mines antichar
étaient au service du stützpunkt
- une forte concentration de bunkers.
Plus au Sud, les lignes
de Quélern fortifiées comprenant un fossé, empêchant ainsi l'envahissement
par des chars en dehors de la porte dite de Crozon et la porte dite de
Camaret ainsi que la batterie
de Trémet toute proche, ont nécessité le déploiement de 1675 : Shütz-Mi.
42 - 572 : S-Mi. 35 et 242 : Sto. Mi., rien que des mines antipersonnel.
La large Anse de Dinan reçut 1604 : S-Mi. 35 défendue en autre par le
point de défense Cr7. Autour
du Cr8
58 : S-Mi. 35.
La batterie du
Gouin reçut 572 : S-Mi. 35 - 558 : Shütz-Mi. 42 - 242 : Sto. Mi..
La batterie de
Kerbonn reçut 587 : Sto. Mi..
La défense
de Telgruc reçut 597 : S-Mi. 35.
La batterie de Trémaïdic reçut 528 : Shütz-Mi. 42 - 32 : Sto. Mi..
Ces quelques exemples de champs de mines montrent l'insuffisance des moyens
mis en œuvre ceci d'autant que le maréchal Rommel avait préconisé une
bande côtière de 800m (début 1944) de profondeur sur l'ensemble du Mur
de l'Atlantique pour ralentir le débarquement. Dispositions jamais
mises en place par manque de personnels pour les poser, par manque de
mines, par manque d'argent... En presqu'île de Crozon, on réduisit les
800m à 400m puis 200m. Puisque les mines manquaient, il fut décidé de
créer de faux champs de mines. Des prés furent réquisitionnés et l'on
posa ostensiblement des pancartes "Achtung Minen" - "Attention Mines"
parfois on y ajouta du barbelé. Avec le consentement des soldats Allemands,
les vaches paissaient sur les prairies prétendument minées. L'information
fut connue de la résistance et des services de photographie de la RAF
(Aviation anglaise) qui purent ainsi faire la carte des zones mal protégées.
Pourquoi une telle erreur ? Les soldats allemands vivaient pour grande
part des provisions des Français et la production locale de lait, de viande
était essentielle.
Après guerre, ce sont des prisonniers allemands qui sont restés plusieurs mois en presqu'île pour démanteler les champs de mines qu'ils avaient eux-mêmes installés. La période fut trouble car la population vivait dans le dénuement, les privations et après des années de mort et de peur, la rancœur s'était transformée en haine parfois violente. Les soldats Allemands ont à leur tour connu ce sentiment d'impuissance devant une autorité aveugle... Il y eut des cas de maltraitance...
Mur de l'Atlantique
Wn Cr6 Abris de Kersiguenou Crozon
Appontement pte des Espagnols Roscanvel
Batterie antiaérienne de Cornouaille Roscanvel
Poste de tir des mines de Cornouaille Roscanvel
Batterie antiaérienne pointe des Espagnols Cr332 Roscanvel
Batterie antiaérienne de Botsand Lanvéoc
Batterie antiaérienne de Kertanguy Lanvéoc
La BAN sous occupation allemande Lanvéoc
Flakartillerie légère et mobile
Batterie du Menez Caon Telgruc
Station radar du Menez Luz Telgruc
Détails de mission du bombardement du 3 septembre 1944
Bombardement du 25-26 août 1944
Administration des bombardements
Cr 42 ex batterie de rupture Roscanvel
Cr43 Pourjoint ex batterie de rupture Roscanvel
Programmes et normes des bunkers
Bunker wellblech - tôle métro Vf1b
Wn Cr? Pointe de Trébéron Crozon
Wn Cr323 Batterie antiaérienne Saint Jean Crozon
Wn Cr324 Batterie antiaérienne Île Longue
Wn Cr330 Batterie antiaérienne Pont-Scorff Roscanvel
Wn Cr354 Batterie antiaréienne de Trébéron Crozon
Wn Cr507 Station radio Kervenguy Crozon
Défense allemande de Telgruc Telgruc
Défense allemande de Morgat Morgat
Torpedobatterie Pointe Robert Roscanvel
Torpedobatterie de Cornouaille Roscanvel
Stutzpunkt de Roscanvel Roscanvel
Obstacles anti-débarquement en bois
Le Fret quartier sanitaire allemand Crozon
Vedette fluviale - Flugbebriebsboot
Patrouilleur d'avant-poste - Vorpostenboot
Escadrille E6 ou 6e et hydravions Latécoère 521-522-523
Hydravion Do26 : vol transatlantique
Avion fusée Messerschmitt 163 Komet
Stations de radio guidage allemandes
Position d'un projecteur de 60cm Flak-Sw 36
Embase béton de canon Flak 2cm
Une entreprise française participe au Mur de l'Atlantique
Exercice aérien sur Pierre Profonde
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