Du plateau du Marros, on aperçoit le dernier pont de Térénez, celui de la seconde guerre mondiale était légèrement plus à l'Est. En Face, Rosnoën.
L'Aulne.
Le Ménez-Hom.
Les hauteurs du Marros : 93m.
La route départementale d'aujourd'hui est plus large, moins tournante, que le tracé de 1940-44 qui faisait un coude dans le pré avant de descendre vers le pont.
La position allemande du Marros n'a pas laissé de vestige
probant alors l'oubli étant ce qu'il est, la vie sous l'occupation allemande
du Marros n'est plus qu'un vague souvenir, et pourtant...
Dès l'envahissement de la troupe allemande en juin 1940 de la presqu'île
de Crozon, le pont de Térénez se trouve être stratégique. Les autorités
allemandes déploient de l'infanterie au Marros, hameau qui surplombe le
pont sur la rive d'Argol. Le hameau est agricole sur des hauteurs parfaitement
dégagées qui permettent une vue sur le Menez-Hom, autre position allemande
de choix. L'infanterie est logée dans des baraquements bitumés et camouflés
construits à l'abri des deux fermes du Marros. Les sous-officiers vivent
au rez-de-chaussée des habitations tandis que la troupe est en dortoir
dans les constructions hâtives en bois. On peut imaginer la peur des familles
complètement submergées par une activité ennemie parfois souriante pour
demander du lait et des œufs et particulièrement hostile quand la guerre
a évolué défavorablement. Vivre ainsi, quatre années d'angoisse est difficilement
concevable désormais.
Un canon flak (antiaérien) léger est installé sur la crête au-dessus de
la rivière Aulne. Les soldats Allemands craignent des attaques aériennes
qui détruirait le pont, le seul accès Nord de la presqu'île. Une atteinte
par bombes incendiaires qui embraseraient le tablier en bois exotique
(azobé) est privilégiée. Durant les trois premières années (40-43), il
n'y a eu aucun raid aérien, pas même l'ombre d'une menace. Les alliés
pilonnent Lanvéoc et sa base ainsi que d'autres batteries lourdes protégeant
Brest. A l'écart du canon, un projecteur mobile et une réserve à munitions.
L'installation fait partie du dispositif de flak
légère de la presqu'île. La troupe du Marros mène une vie de gardes
interminables, confortée par des éléments de la feldgendarmerie en side-cars.
Elle surveille la circulation sur le pont, fait des contrôles d'identité
dans un bâtiment administratif au débouché de celui-ci. Elle surveille
les abords du pont à la jumelle pour tenter de débusquer préventivement
une action de la résistance très active côté Rosnoën, moindre en presqu'île
tant il est difficile d'agir à cause de la concentration militaire germanique.
La circulation maritime est aussi surveillée. Le transport de marchandise
par voie fluviale est une source de préoccupation pour la feldkommandantur
de Châteaulin qui au fil de l'évolution de la guerre va durcir les conditions
de passage sous le pont. Elle en viendra à interdire la navigation nocturne,
puis l'approche même du pont par les berges à 50 mètres en amont et aval.
Il y a eu des incidents de tirs de la part des gardes sur des personnes
suspectes. Une fois le service exécuté, les soldats de garde remontaient
aux fermes du Marros pour recommencer le lendemain. Les soldats ont fait
beaucoup de photos personnelles envoyées à leurs familles pour occuper
le temps très long d'une guerre qui s'éternise.
Le canon antiaérien est supprimé et non remplacé en mars 1942 environ.
Il est certainement redéployé ailleurs pour renforcer une position jugée
plus utile. Au Marros, il ne reste donc qu'un peloton de garde équipé
de mitrailleuses.
Quelques clandestins tentent de passer sous le pont avec des embarcations
en usant du courant de l'Aulne pour descendre la rivière ou en utilisant
le courant de la marée pour remonter en amont du cours d'eau. Les rixes
sont existantes mais peu fréquentes. Les Allemands surveillent davantage
trois ouvriers en charge de l'entretien permanent du pont afin de s'assurer
qu'ils ne tentent pas un sabotage... Les abords des piliers sont minés
mais le tablier en lui-même n'est pas protégé.
La guerre devient de plus en plus défavorable pour l'armée d'occupation
et l'inquiétude grandit surtout depuis le débarquement du 6 juin 1944.
Le peloton du Marros comprend que le pont va être pris d'assaut par les
Américains et les résistants tôt ou tard ; si jusque là, ils avaient été
épargnés par la guerre, cette fois, ils vont trinquer. Toute leur guerre
aura été consacrée à la protection du pont.
Premier mouvement de panique, la première attaque aérienne alliée se produit
le 22 juillet 1944 en début de soirée, une action en rase motte qui prend
pour cible les piles du pont côté Argol. D'après un rapport de l'ingénieur
de l'Arrondissement du Nord-Ouest les dégâts sont mineurs, des 4 bombes
larguées par 4 Spitfire, une seule a endommagé la structure : « le bahut
du parapet aval a été projeté sur le trottoir de l'ouvrage sur une distance
de 15m ».
Le rapport de la RAF (aviation britannique) donne d'autres précisions.
En réalité l'attaque du pont de Térénez n'était pas prévue au programme.
La mission classifiée Rd (Rodéo = au delà de la cible, liberté d'action)
menée par 8 Spitfire de la RAF/FC (Fighter Command) du 611e escadron consiste
à détruire des ponts dans les environs de Landerneau. Des cibles ne sont
pas reconnues alors les avions s'éparpillent pour trouver des cibles d'opportunité
pour ne pas revenir en Angleterre sans avoir fait usage de leurs munitions.
Le rapport mentionne des mitraillages mais nullement de bombardement sur
Térénez. Le groupe revient vers Landerneau à l'encontre d'un train d'ouvriers
entre Landerneau et Morlaix qui fera 4 blessés civils. Quoiqu'il en soit,
la troupe du Marros n'a pas les moyens de répliquer.
Depuis quelques temps déjà, les piliers du pont sont truffés d'explosifs
côté Rosnoën. Puis désormais, ces mêmes explosifs sont transférés sur
les piliers côté Argol. Le peloton sait que la destruction est imminente.
Les soldats disent aux Français qu'il faut se dépêcher de choisir le versant
de leurs déplacements. Sortir de la presqu'île ou y rentrer, il faut se
décider car bientôt ce ne sera plus possible de franchir l'Aulne. Les
artificiers Allemands font sauter le pont dans la nuit du 24/25 août 1944.
Le hameau du Marros est en première ligne avec la vallée pour caisse de
résonance... La peur a dû correspondre à celle de la fin du monde... Une
fin en effet, très rapidement, les baraquements allemands sont abandonnés,
le Marros est comme libéré avant la libération officielle du 19 septembre
1944.
48° 16' 2.4" N
4° 16' 44.2" O
Mur de l'Atlantique
Batterie antiaérienne de Cornouaille
Poste de tir des mines de Cornouaille
Batterie antiaérienne pointe des Espagnols Cr332
Batterie antiaérienne de Botsand
Batterie antiaérienne de Kertanguy
Flakartillerie légère et mobile
Détails de mission du bombardement du 3 septembre 1944
Bombardement du 25-26 août 1944
Administration des bombardements
Cr43 Pourjoint ex batterie de rupture
Bunker wellblech - tôle métro Vf1b
Wn Cr323 Batterie antiaérienne Saint Jean
Wn Cr330 Batterie antiaérienne Pont-Scorff
Wn Cr354 Batterie antiaréienne de Trébéron
Wn Cr507 Station radio Kervenguy
Torpedobatterie de Cornouaille
Obstacles anti-débarquement en bois
Le Fret quartier sanitaire allemand
Vedette fluviale - Flugbebriebsboot
Patrouilleur d'avant-poste - Vorpostenboot
Escadrille E6 ou 6e et hydravions Latécoère 521-522-523
Avion fusée Messerschmitt 163 Komet
Stations de radio guidage allemandes
Position d'un projecteur de 60cm Flak-Sw 36
Embase béton de canon Flak 2cm
Une entreprise française participe au Mur de l'Atlantique
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