Il n'existe plus rien de la base aérienne du sillon, pas même une plaque commémorative.
Les sous-marins allemands (Flottille des Flandres) rôdent
à la pointe du Finistère à partir de 1915. Ils attaquent en surface au
canon les petites unités telles que les bateaux de pêche, les bateaux
à vapeur, les voiliers. Ils torpillent les cuirassés et les torpilleurs
de la marine nationale. Ils posent des mines dans le goulet de Brest.
Le 17 juin 1917, le cuirassé Kléber touche une mine à l'entrée du port
de Brest.
Ces sous-marins portent déjà le nom de U-boot et font une guerre sournoise
qui n'est que la répétition de ce que sera la guerre sous-marine de la
seconde guerre mondiale. A cette époque, la seule arme côtière efficace
est l'hydravion porteur de bombes. La base aérienne maritime de Camaret-sur-Mer
est construite en 1916 à l'extrémité du sillon.
Celle-ci est commandée par le Lieutenant de vaisseau Jules Pouyer qui
va être reconnu comme un as pour la qualité de ses missions effectuées.
Des missions triples : protection des navires de guerre en transit, attaque
des sous-marins par bombardement, surveillance côtière.
Quand une alerte est donnée par TSF (radio) grâce aux hydravions de surveillance
se déplaçant en binôme, 2 pilotes et 2 observateurs montent à bord de
2 hydravions bombardiers dans un hangar de la base et dévalent un slip-way
(une pente qui plonge dans l'eau de mer – en réalité la cale qu'utilisait
les embarcations des secours en mer de l'époque. Dès que l'hydravion est
sur un plan d'eau dégagé, il accélère et s'envole. Puis vient le temps
du survol et de la détection visuelle du sous-marin ennemi. Une fois que
la conviction de la présence ennemie est partagée par le pilote et son
navigateur, le largage de bombe est fait à une faible altitude. Des bombes
bien modestes qui doivent atteindre leurs buts précisément. Ensuite, il
faut attendre quelques minutes pour voir apparaître à la surface de la
mer, une tâche d'huile qui constitue une preuve que la bombe a bien touché
le sous-marin.
L'indice de la tâche d'huile s’avérera insuffisante au cours de la seconde
guerre mondiale car chaque commandant de U-boot lâchait un peu d'huile
quand une attaque se faisait trop rude pour tenter d'induire la marine
de surface en erreur.
Si la mission tardait, les hydravions rejoignaient un poste de relâche,
à Ouessant par exemple, pour faire le plein de carburant et de bombes.
Quoiqu'il en soit, le CAM 59 exécutera 41 missions dont 14 (certaines
sources vont jusqu'à 17) attaques pour le Lieutenant de vaisseau Pouyer
entre le 5 janvier 1917 et le 24 mai 1918.
Il y eut 7 morts accidentelles des aviateurs et aucune au combat.
• Un avion tombé en mer au large de Camaret, 2 morts, le 9
juin 1917 – Lieutenant Alcide Helluin – Pilote et l'observateur Quartier-maître
Jean Salaün. Hydravion n°461 Donnet-Dennaut 150 hp.
• Un hydravion perd son hélice le 18 octobre 1917, 2 morts
près de l'Aberwrac'h – Quartier-maître Urbain Boutin – Pilote et l'observateur
Matelot Marcel Dafniet. Hydravion n°452 Donnet-Dennaut 150 hp.
• 18 juillet 1918, une bombe explose à bord de l'hydravion
dans l'anse de Camaret, 2 morts – Quartier-maître Eugène Kerfanto – Pilote
et l'observateur Jean Baptiste Fayout Enseigne de vaisseau. Hydravion
n°73 Tellier 200 hp.
• Enfin, un observateur n'ayant pas son brevet de pilote, ose
prendre l'air avec un hydravion qu'il maîtrise mal. L'observateur Pierre
Mounier, Second maître, se tue en s'écrasant. Hydravion n°136 Georges-Lévy
280 hp.
Pas de morts au combat, pour la bonne raison, que les hydravions n'ont
pas d'ennemis dans la région qui puissent les atteindre. Les canons des
sous-marins n'ont pas de vocation antiaérienne.
La flotte des hydravions évolue tout au long de la guerre.
Les combats commencent avec quelques Donnet-Denhaut 150 hp et 160 hp Lorraine
au début de l'année 1917.
En mai de la même année, les premiers Tellier (et Tellier-Canon) 200 hp
Hispano-Suiza arrivent.
A l'automne, un important renfort est ajouté, ce sont des Donnet-Denhaut
200 hp Hispano-Suiza sous la version de reconnaissance rapide et de bombardier.
A l'été 1918, Des Georges Lévy 280 hp Renault viennent achever cette guerre.
Les résultats de cette unité aérienne sont incontestables, les sous marins
allemands perdent de leur efficacité. Les tonnages coulés sont en baisse
très sensible à la fin de la guerre et, inversement, le nombre de sous-marins
touchés est à la hausse. 300 navires (Bretagne) coulés par les Allemands
en 1916, moins de 30 (Bretagne) en 1918. Le nombre de sous-marins coulés
n'est pas précis car il n'a pas été possible de déterminer s'ils étaient
simplement touchés ou véritablement coulés.
L'accès au port de Brest est moins dangereux. La marine navigue dans une
relative sécurité. L'armée Américaine débarquent des troupes sans encombre.
Les Américains volontaires étaient déjà présent lors de la première guerre
mondiale.
Cependant, la marine Allemande change de tactique à la fin de la guerre.
Plus question de faire surface. Attaque exclusive à la torpille. Cette
modification tactique relégue l'utilisation des hydravions qui ne pouvaient
être qu'efficaces de jour avec un visuel de la cible.
Le CAM 59 – Centre d’Aérostation Militaire 59 – sera redéployé
ailleurs dès juillet 1919 en attendant, la base de Lanvéoc Poulmic.
Même si le Président Poincaré félicita tout particulièrement le CAM 59,
la "vraie guerre" était à l'Est de la France. Les aviateurs
de la marine ont un monument commémoratif au cap de la Chèvre en Presqu'île
de Crozon.
A l'horizon, le sillon de Camaret, là où se situait la base aérienne initiale.
En 1918, ici, la côte était parée d'un mur incliné linéaire avec des escaliers pour descendre sur la grève afin de rejoindre la piste qui plongeait dans la mer. Le lieu se nomme en breton Stang ar Prat. Un lieu connu dans la presse régionale dès le 13 février 1900 pour avoir été le témoin d'un naufrage multiple suite à une tempête. 6 navires de commerce vont à la côte et deux sont coulés. Aucune victime. 4 bricks, 1 brick-goélette et 1 sloop. Le brick V.A. dont le port d'attache était Hennebont et son capitaine nommé Le Polder, fut considéré comme perdu.
En longeant le Gr 34, en quittant Camaret-sur-Mer en direction
de la plage de Trez Rouz ou Roscanvel, vous apercevez des restes de maçonnerie
ayant constitué l'annexe de la base d'hydravion militaire de la Première
Guerre Mondiale.
L'unité CAM 59 qui s'est faite une sérieuse réputation d'efficacité quant
à la chasse aux sous-marins allemands au large des côtes du Finistère,
s'est vue renforcée en matériels américains et en moyens humains au cours
de la guerre.
Le sillon de Camaret est en suractivité et gêne le sauvetage en mer par
bateaux. Le CAM était prévu pour 12 avions et 70 hommes. En 1918, il y
a 32 avions...
Le Lieutenant de vaisseau Pouyer, commandant l'unité, demande à ce qu'une
extension de sa base aérienne soit construite rapidement. Nous sommes
en 1918, les travaux avancent lentement, si les quais et la maçonnerie
de base sont achevés, les baraquements et hangars ne seront jamais construits
faute de moyens matériels. Les hydravions accueillis proviennent d'une
unité d'Ouessant. L'armistice ayant été signé le 11 novembre 1918, cette
annexe de la base aérienne maritime, a t-elle servi ?
Château-d'eau de l'annexe de la base aérienne maritime CAM59.
L'échelle épousait le profil du château d'eau sur toute sa hauteur.
Route de Quélern, dans une épingle de la départementale
355 à la sortie de Camaret-sur-Mer, un château-d'eau surprenant en modules
de béton empilés datant de la première guerre mondiale. Ce château-d'eau
de Stang ar Prad est l'un des deux châteaux-d'eau de la base aérienne
militaire CAM 59. Le premier fut construit et achevé en novembre 1917
sur le sillon de Camaret et dynamité le 27 juin 1939, les projections
des débris ont touché les toitures des chantiers navals ; le second était
adjoint à l'annexe de la base d'hydravion dont les vestiges sont encore
visibles sur la plage en contrebas. Une annexe qui ne servit pas ou peu
parce que la guerre s'acheva avant le développement complet du site aéronaval
complémentaire.
Le château-d'eau était alimenté en eau par le ruisseau qui passe à proximité.
L'eau recueillie devait éteindre les éventuels incendies des hydravions
et des réserves de carburant. Une eau sous pression et en quantité suffisante
à disposition, telles étaient les intentions des ingénieurs militaires
de l'époque.
La défense côtière avant 1939
Lunette à micromètre G de côte
Les postes de télémétrie Audouard 1880 : Kerviniou - Capucins Sud réemployé - Capucins Sud - Capucins - Capucins Nord - Stiff - Espagnols Sud - Espagnols.
Poste d'observation 1920 de Cornouaille
Batteries : Basse de Cornouaille - Batterie de Beaufort - Vieille Batterie - Haute de Cornouaille - Poul Dû - Mort Anglaise - Capucins - Kerbonn + projecteur - Kerviniou - Pen-Hir - Tremet - Ty-Du - Portzic - Stiff - Pourjoint - Haute Pointe des Espagnols - Petit Gouin - Sud des Capucins - Batteries hautes des Capucins - Batterie de rupture ou bombardement - Batteries haute et basse du Kador (Beg ar Gador - Morgat) - Rouvalour - Batteries Est de Roscanvel - Batterie du Run / Pont-Scorff - Batterie de l'île de l'Aber - Batterie extérieure de la Tour Vauban
Cabines téléphoniques de batterie
Casernement bas de la Pointe des Espagnols
Casernement haut de la Pointe des Espagnols
Fortifications de la Pointe des Espagnols
Corps de Garde 1846 : Aber - Camaret - Kador - Postolonnec - Roscanvel - Rulianec
Loi de déclassement des corps de garde 1846
Loi du 17 juillet 1874 - système Séré de Rivières
Les forts : Fraternité - Landaoudec - Lanvéoc - Toulinguet - Crozon
Poste d'inflammation des torpilles
Repère d'Entrée de Port R.E.P.
Canon de 95mm Lahitolle Mle 1888
Histoire et évolution des calibres des canons
Abri du champ de tir de l'Anse de Dinan
L'arrivée de la téléphonie dans les postes d'observation
Château-fort de Castel bihan Poulmic
La ligne d'artillerie terrestre de 1914
Les piliers des terrains militaires
Sous-marin Nautilus de Robert Fulton
1404 la chute de l'Anglais à Lam Saoz
La défense antiaérienne avant 1939
Position de DCA en presqu'île avant 1939
Batterie de DCA de Kerguiridic
Projecteur et écoute de Pen ar Vir
Projecteur et écoute du Grand Gouin
Abri de projecteur de la Pointe des Espagnols
Station d'écoute aérienne de Messibioc
Autres positions françaises de projecteurs
°°°
BUNKERS - MUR DE L'ATLANTIQUE 1940-1944
A la une :
Le vice-amiral
Thévenard à la Pointe du Toulinguet et aux alignements de Lagatjar.
Le maréchal
Pétain à Morgat.
Louis-Ferdinand
Céline décroché pour l'oubli !
Eugène
Boudin à Camaret-sur-Mer.
Le danger d'une baïne,
que faire ?
Le mangeur d'étamines : le Dasyte
émeraude.
Nettoyage
par criblage de la plage de Morgat.
Des marques de tracteurs
anciens qui n'existent plus ou presque.
Du nouveau dans les orties, le papillon
Carte Géographique arrive en presqu'île !
Surf
et environnement, un rapport difficile !
Une nouvelle ponte pour les gravelots
! Troisième année de reproduction dans l'extros ! 2 poussins au 2 mai !
Cherche infos sur le
"réservoir" de Camaret ! Merci de votre aide.
Les risques
technologiques en Presqu'île de Crozon.
Le remorqueur
Abeille Bourbon dans l'anse de Camaret.
Les anciennes carrières
de la presqu'île.
La batterie
de "la Mort Anglaise".
Le monument
aux Morts d'Argol : le grand déplacement !
L'histoire des échaliers
des enclos paroissiaux.
La position allemande du Marros
pour défendre le pont de Térénez.
Les urinoirs
d'Argol, une affaire d'Etat !
La géomatique
surveille le recul des falaises en presqu'île de Crozon.
Les vapeurs du transport
aérien, une calamité que les anciens avaient prévue.
L'activité humaine contre nature : fauchage
des prunelliers et polystyrène indésirable.
Araignée Epeire
concombre : la belle verte !
Fourmi,
le genre Formica.
L'affaire
de la rampe (rue) de la Montagne enfin éclaircie.
Flakartillerie
légère et mobile.
De la grande guerre au tir aux poulets, l'histoire du canon
de 32cm de Roscanvel.
Tournage
d'un film policier à Morgat avec la célèbre vedette Suzanne Grandais.
Le bois
du Kador, son histoire pour préparer sa découverte.
Un crime
de guerre ordinaire resté impuni.
Le pré, la rue, le Grand Café du Luxembourg.
Garenne
Goarem, les lapins du moyen-âge.
La répartition
des algues.
Les limites élastiques de la commune
de Camaret.
Bientôt le départ de la Grive
Litorne.
Les victimes du cuirassé
Danton.
L'Atalante
d'Ifremer.
La batterie
du Portzic "effacée" par une table de pique-nique.
Le sup
foil est bien là à Crozon !
Sensations fortes au rocher
de la Cormorandière.
Les vestiges d'un poste
de télémétrie Audouard à la Pointe des Espagnols.
Les défenses
allemandes de Morgat.
Le radar
pédagogique moins innocent qu'il en a l'air.
Un patrimoinne militaire sous-estimé : "la
Vieille Batterie" du 17ème siècle.
Regelbau
667.
Une ancienne batterie française devenue allemande : Pourjoint.
Le monument
aux morts de Crozon fit éructer le préfet.
Anne
Le Bastard de Mesmeur, une religieuse royaliste.
Manoir
de Lescoat des Poulmic aux Bastard !
Les trous
des bonnes-sœurs.
Attaques
des diligences à Crozon !
Le manoir
de Treyer de la famille Le Jar de Clesmeur.
Les intentions du PLUiH
de la presqu'île de Crozon.
Super-Marché
Concorde de Crozon.
La fonte des cloches
sous la Révolution.
La manoir
de Goandour de la famille de Gouandour.
De la place des femmes,
des cigarettes et des cravates dans les conseils municipaux.
Les chantiers Courté.
L'aventure du Centre
Hospitalier.
Les excursions
maritimes pour visiter les grottes de Morgat, toute une histoire.
Les cordages
marins synthétiques la fausse bonne idée.
Abri
de projecteur de DCA français redécouvert à la Pointe des Espagnols.
La batterie
extérieure de la Tour Vauban.
Un rorqual
sans queue ni tête mystérieux.
Usine
abri groupe électrogène de l'armée française de la fin du 19ème siècle.
Faire connaissance avec la limace
rouge.
Rue et impasse du Moulin
Cassé, l'ultime souvenir d'un moulin à vent camarétois.
L'exploitation des roselières pour le chaume
traditionnel.
La corvée de la buée.
La Musaraigne,
une amie du jardinier.
Bunker
634 : un blockhaus à coupole en 4 exemplaires en Roscanvel.
Remorqueur
océanique et manutention d'ancres.
Le bunker
515 neu présent en presqu'île de Crozon.
Un câblier
"français" dans l'anse de Morgat.
Un coup
de vent différemment géré.
Carrière
– Excavation militaire pour l'extraction de matériaux de construction
des batteries de côte.
Des avisos
et des hommages dans le Goulet.
Bâtiments-écoles
type Léopard BE
Le guano
à la loupe.
La grésification
des sables dunaires.
Pêche.
Le port
du Fret.
°°°
Sondages locaux
Quel avenir pour la
presqu'île de Crozon ?
Vous exprimez vos préoccupations !
°°°
Une information, une demande :
© 2021