La défaite de la guerre de 1870 contre l'Allemagne et la Prusse est due à une impréparation de l'armée française obsédée par l'ennemi anglais et à des relents politiciens au sein même de l'armée dont le Général François Achille Bazaine (1811-1888), ultra conservateur, qui en fut la plus décevante des représentations cherchant un accord avec l'envahisseur, immobilisant les forces françaises à Metz en attendant une réponse qui n'est jamais venue, ceci dans l'espoir de restaurer l'empire par crainte de la république.
L'annexion au nouveau Reich (unification de l'Allemagne et de la Prusse suite à la victoire sur la France) de l'Alsace et de la Lorraine dépossède la France de ses fortifications régionales qui permettraient de faire face à une nouvelle attaque germanique qui devient la hantise des responsables politiques et militaires.
Un général du génie qui a déjà œuvré dans la défense de la ville de Toulon,
Nice, Lyon, Metz, et qui a l'expérience de la construction de forts est
nommé Secrétaire du Comité de défense en juin 1873. Il suggère alors un
projet de défense à la fois inspiré de Vauban, à la fois novateur. Raymond
Adolphe Séré de Rivières (1815-1895) propose de créer une chaîne de forts
suffisamment espacés tout en ayant la possibilité à chaque fort de protéger
les forts voisins par son artillerie. L'ennemi est sensé passer entre
les mailles et être accueilli en arrière par une défense de campagne mobile
qui défend, puis contre-attaque. Le procédé fait l'unanimité. Le général
devient Directeur du service du Génie au Ministère de la guerre en 1874.
Ordre lui est donné d'élaborer la ligne de défense appelé "Système Séré
de Rivières" de Dunkerque à Nice et de renforcer les ports dont Brest
et par voie de conséquence, la presqu'île de Crozon.
Bien que la presqu'île de Crozon - Brest - soit concernée par les améliorations défensives relatives au système Séré de Rivières, cette localisation n'est pas nommée dans la loi du 17 juillet 1874 qui ne concerne que les frontières de l'Est et ceci comme aucun autre port tel que Lorient ainsi que la frontière espagnole qui bénéficieront du programme de fortification. Ces travaux sont considérés comme très secondaires et ne sont donc pas chiffrés. La loi exigeant alors un chiffrage, l'escamotage administratif contourne les intentions militaires.
Bulletin des lois de la République Française N°217
République Française
N°3273. - Loi relative à l'amélioration des défenses des Frontières de l'Est du 17 juillet 1874. (promulguée au journal officiel du 25 juillet 1874.)
L'assemblée nationale a adopté la loi dont la teneur suit :
Art. 1er. Il sera construit de nouveaux ouvrages autour des places de Verdun, Toul, à Epinal, dans la vallée de la haute Moselle, autour de Belfort, de Besançon, à Dijon, Chagny, rerims, Epernay, Nogent-sur-Seine, autour de Langres, de Lyon, de Grenoble, dans la vallée de l'Isère, à Albertville et à Chamousset, autour de Briançon, sur les emplacements indiqués par la commission de défense. Ces travaux sont déclarés d'utilité publique et d'urgence.
2. Sur le montant total de l'estimation de ces ouvrages, s'élevant à quatre-vingt-huit millions cinq cent mille francs (88,500,000f), il sera affecté à leur établissement, en 1874, un premier à-compte de vingt-neuf millions (29,000,000f) à prélever sur les crédits ouverts au département de la guerre, au titre du compte de liquidation.
Les crédits ou portions de crédits qui n'auront pu être employés dans l'exercice seront reportés sur l'exercice suivant.
3. Ces ouvrages de fortifications seront classés dans la première série des place de guerre.
Délibéré en séance publique, à Versailles, le 17 juillet 1874.
Le président
Signé L. Buffet
Les secrétaires,
Signé Félix Voisin, Vandier, E. de Cazenove de Pradine, Louis de Ségur.
Le président de la République promulgue la présente loi.
Signé Mal. De Mac Mahon, duc de Magenta.
Le vice-président du conseil, Ministre de la guerre,
Signé Gal. E.de Cissey.
XII ème Série.
Dans la réalité le programme de fortification concernant 450 ouvrages dont 166 forts stratégiques achevés en 1885 coûta 700 000 millions de francs or avec une très mauvaise surprise à l'achèvement : les fortifications Séré de Rivières ne résistent pas aux nouveaux obus torpilles qui vont devenir la norme d'artillerie vers 1885.
Le fort type Séré de Rivière de 2ème ligne de la Malmaison en région parisienne achevé en 1882 et ayant coûté 1835000 fr or fait l'objet d'un exercice d'artillerie avec les projectiles à la mélinite par le biais du canon 155mm L Modèle 1877 et du mortier 220mm Modèle 1880. L'expérience est menée du 11 août à fin octobre 1886. Les 171 projectiles ont ruinés les maçonneries du fort. Preuve était faite que la France était dépourvue de fortifications résistantes.
Déjà en 1885, le système Séré de Rivières et repris sur toute la ligne Est de la loi du 17 juillet 1874 en y incluant des protections de béton spécial - couche de 2 à 2.5m de béton non armé sur les bâtis sensibles - enfouissement des fortifications sous de la terre - couche de 2 à 6m de terre résistant à un obus de 21 cm en fonte, construction de tourelles cuirassées en fonte armées de canons à tirs rapides... L'artillerie lourde est sortie des forts pour être étalée sur des plates-formes accompagnées d'abris de traverse - soutes à munitions - Le fort de Landaoudec en est l'exemple parfait. Les coûts sont considérables et l'étalement des forces provoque des dysfonctionnements dans les approvisionnements. A nouveau, les progrès de l'artillerie font apparaître les obus au chrome qui atteignent les cuirassements en fonte, le fer lamellé est dispendieux et mal maîtrisé...
Des travaux sont tout de même effectués mais sans doute pas au niveau nécessaire faute de moyens et pour cause de géopolitique car la France a désormais un allié de poids en la Russie. Le Reich envahissant la France, donnerait l'occasion à la Russie d'envahir le Reich.
La venue du béton armé en 1897 va amortir la défaillance défensive qui en l'état où le général Séré de Rivières l'avait conçu n'avait aucune efficacité et donc peu d'utilité. Bien que le programme se soit poursuivi jusqu'en 1914 avec cette intégration salutaire du béton armé, tout ne fut pas construit, ni amélioré. On se contenta du réemploi de certaines anciennes places fortes. On coula du béton sur les dépôts de munitions essentiels comme ce fut le cas au fort de Crozon.
Le fort de Crozon
et le fort de
Landaoudec de type Séré de Rivières n'ont jamais eu d'activité de
service. Ils servirent de casernements, de prisons autant à la première
guerre mondiale qu'à la seconde.
La défense côtière avant 1939
Batteries : Basse de Cornouaille - Haute de Cornouaille - Trez Rouz - Capucins - Kerbonn - Kerviniou - Pen-Hir - Tremet - Ty-Du - Stiff - Haute Pointe des Espagnols - Petit Gouin - Sud des Capucins - Batteries hautes des Capucins - Batterie de rupture ou bombardement - Batteries haute et basse du Kador (Beg ar Gador - Morgat) - Rouvalour - Batteries Est de Roscanvel - Batterie du Run / Pont-Scorff - Batterie de l'île de l'Aber
Casernement de la Pointe des Espagnols
Fortifications de la Pointe des Espagnols
Corps de Garde 1846 : Aber - Camaret - Kador - Postolonnec - Roscanvel - Rulianec
Loi de déclassement des corps de garde 1846
Loi du 17 juillet 1874 - système Séré de Rivières
Les forts : Fraternité - Landaoudec - Lanvéoc - Toulinguet - Crozon
Poste d'inflammation des torpilles
Canon de 95mm Lahitolle Mle 1888
Histoire et évolution des calibres des canons
Abri du champ de tir de l'Anse de Dinan
L'arrivée de la téléphonie dans les postes d'observation
Château-fort de Castel bihan Poulmic
La ligne d'artillerie terrestre de 1914
Position de DCA en presqu'île avant 1939
Batterie de DCA de Kerguiridic
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Clédic, le dernier résistant Finistérien ayant participé à la libération
de la presqu'île de Crozon s'est éteint.
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tempête d'écume de mer.
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à marée.
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océanique le Cloporte des mers.
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d'or.
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de la presqu'île de Crozon, depuis toujours et pour toujours sans-doute.
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